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vendredi 11 mai 2018

Mobilisation étudiante : les Insoumis dénoncent le «gazage» d'Eric Coquerel par les CRS

 
 
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Par Jules Pecnard 

Publié le 11/05/2018

LE SCAN POLITIQUE - Le député LFI de Seine-Saint-Denis, venu soutenir les dizaines d'étudiants qui ont bloqué le centre d'examen d'Arcueil, estime avoir été spécifiquement visé par les forces de l'ordre.
 
La France insoumise dénonce, une fois de plus, l'autoritarisme du gouvernement.
Avec, en guise de toile de fond, la répression de la mobilisation étudiante à Arcueil, où le centre d'examen a été bloqué, ce vendredi, par des dizaines de manifestants provenant de l'université de Nanterre.
Ils ont été soutenus dans leur démarche par le député LFI de Seine-Saint-Denis, Eric Coquerel, très impliqué sur ce terrain.
Alors que la situation s'est tendue et que les partiels organisés exceptionnellement à Arcueil ont été annulés, les CRS qui protégeaient le bâtiment ont tenté de disperser la foule avec du gaz lacrymogène.
Atteint, l'élu insoumis s'en est pris aux forces de l'ordre.

 
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«C'est vraiment de la provocation que vous faites. Je vous le dis. Il y a un policier qui l'a mis exprès sur ma gueule. (...) Ça, c'est vraiment scandaleux», a tempêté Eric Coquerel en pointant du doigt l'un des CRS. Interrogé dans la foulée par le HuffPost - qui a saisi des images de l'incident -, le député a déclaré qu'il était «visé directement».
«Surtout que je n'étais pas du tout en première ligne, j'étais là où j'estimais être ma place, en soutien derrière», a-t-il assuré.
 
Beauvau dénonce une «récupération politique»
 
Sur Twitter, Jean-Luc Mélenchon a tôt fait de dénoncer l'«inadmissible gazage» de son camarade. «Un député en écharpe à l'écart est gazé volontairement, lacrymo à bout portant... En République, il y aurait sanction. En Macronie, Gérard Collomb regarde ailleurs», a poursuivi le leader de la gauche radicale, accusant ainsi le ministre de l'Intérieur d'accabler sciemment son mouvement.
D'après Eric Coquerel, l'incident illustre la «façon assez étonnante» dont les forces de l'ordre traiteraient «des élus et des manifestants de manière générale».
Côté gouvernement, Christophe Castaner a dénoncé l'«irresponsabilité» de l'élu LFI et jugé «inacceptable» qu'une «minorité» empêche une «majorité désirant étudier».
Gérard Collomb, lui, a estimé qu'il n'était pas «tolérable» d'opposer «la liberté de manifester à la liberté d'étudier dans un État de droit».
 
Contacté par Le Figaro, le ministère estime que les cadres de La France insoumise font de la «pure récupération politique».
«On a des forces de l'ordre qui interviennent pour éviter tout potentiel débordement, dans un contexte où il y a beaucoup de jeunes. Qu'ils utilisent des gaz lacrymogènes pour disperser la minorité responsable du blocage est normal. Ils ne font que leur métier», explique-t-on.
 

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