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lundi 30 avril 2018

Laurent Wauquiez, Président de certains « républicains » ,



Laurent Wauquiez.

Laurent Wauquiez.
 
par Alexis Arette

Monsieur,
Je reçois un de vos courriers qui me demande « de prendre quelques minutes » pour vous lire.
Je les ai donc prises pour découvrir qu’en vous référant à de Gaulle, Chirac et Sarkozy, vous tentiez comme eux de confisquer la droite française pour vous installer au pouvoir.
Je n’ai rien contre votre ambition, car je me souviens que Mitterrand avait dit : « Après Chirac, n’importe qui peut être président de la République ! »
Mais je ne vous tiens pas pour n’importe qui puisque je vous réponds.
Je vous réponds que pour un citoyen qui se voudrait « de droite », vous errez terriblement en vous recommandant de ces précurseurs.
Charles de Gaulle, après avoir installé à la Libération, aux plus hautes fonctions, ceux qui sabotaient notre armement en 1939, et fait ensuite en Algérie la politique voulue par le Parti communiste, rêva d’être le « Grand Monarque » annoncé par quelques prophéties.
Il ne l’était pas.
Jacques Chirac, après avoir fait tripatouiller par Alain Juppé les finances parisiennes, soviétisa le syndicalisme agricole et découvrit que la France avait des racines musulmanes.
Quant à Nicolas Sarkozy, qui avait des origines multiples, il fit du métissage de nos populations un objectif prioritaire, comme le voulaient ses amis yankees, avant de décorer à Pau des policiers qui avaient eu l’héroïsme de ne point riposter, lorsqu’ils furent attaqués par des « Chances pour la France » qui ont installé une petite enclave maghrébine à la cité de l’Ousse des Bois.
J’avoue que je ne me reconnais pas dans cette droite et que je ne serais pas sur la même barricade que vos amis, s’il fallait en venir à une explication plus musclée, celle prévue par le Pape Pie XII qui n’avait pas de lunettes roses.
J’essaye d’appartenir à une droite patriote, nationaliste et encore quelque peu chrétienne, qui n’est pas forcément républicaine.
D’ailleurs, je pense que la République n’existe plus.
Monsieur Naegelin qui était socialiste, mais qui n’avait pas approuvé le génocide des harkis, avait parlé de « l’Hexagonie » et des « Hexagonaux ».
Comme les langues évoluent, certains prononçaient le G du terme comme un C, mais c’étaient de mauvais esprits qui refusaient à Charles de Gaulle le droit de penser que tous les Français étaient des veaux.
Bref, il y a votre droite et il y a la mienne.
La mienne a pas mal crapahuté sur les champs de bataille et la vôtre a surtout crapahuté vers les râteliers du régime.
Je me demande si cette droite républicaine n’était pas un peu à gauche et j’avoue même avoir eu la mauvaise pensée qu’elle était quelque peu favorable à ceux qui, jamais condamnés, brûlaient des milliers de voitures, histoire de relancer l’industrie de l’automobile.
Que l’Hexagonie ait besoin d’une véritable droite pour redevenir la France, je pense que sur cela nous ne sommes pas en désaccord, mais pour réaliser cet objectif, comme le disait le général Georges Loustaunau-Lacau : « N’est pas Henry IV qui veut ! »
C’est à tel point que Charles de Gaulle a pu dire à Jacques Soustelle : « Je le sais bien, Soustelle, ce que je devrais faire ! Malheureusement, le Maréchal l’a fait avant moi ! »
Et je crains que la droite dont vous rêvez, Monsieur Wauquiez, ne soit que celle de Montcornet, et point celle de Verdun !
Bref, c’est celle qui a livré le Sahara à l’ennemi et qui a établi l’équarrissage du monde paysan. Aussi, Monsieur Wauquiez, quand vous assurez que grâce à votre droite républicaine la France « sera ce qu’elle a toujours été, et ce qu’elle sera toujours », je trouve que le propos fait un peu bateleur de foire, car la France a connu de bien mauvais moments…
Elle a certes été une royauté populaire, mais avant de devenir une monarchie raciale !
Elle a été la république de la Terreur, avant l’Empire des guerres d’Enfer.
Elle est aujourd’hui l’hôtesse de la démocratie franc-maçonne !
J’avoue que, personnellement, je ne me sens pas un « National » de cette France-là !
Celle que je voudrais serait l’héritière des cathédrales, de Saint Louis recommandant à son fils d’assurer le droit de contestation à ses adversaires, la France travailleuse de Charles Péguy, et celle, héroïque, d’Honoré Estienne d’Orves.
Et nous sommes quand même quelques-uns à avoir tenté de mettre notre vie en accord avec ce grand rêve !
Ce qu’à propos de l’Algérie, le Ganelon de Colombey nous a fait payer très cher…
Certes, je comprends qu’après l’abominable intermède hollandien, vous vous alarmiez du régime qu’est en train d’établir Emmanuel Macron, lequel fit ses armes dans cette sentine qui, avant de l’anéantir, avait bestialisé le Parti socialiste.
C’est vrai que nous subissons une « démocratie totalitaire » qui semble pouvoir tout se permettre, mais c’est vrai aussi qu’il est difficile de sortir d’un Régime qui fut l’idéal de Charlie-Hebdo, celui des plus habiles que l’éphémère Ministre de l’Économie et des Finances Jérôme Cahuzac, celui du Beur se torchant le cul avec le drapeau tricolore, celui de l’irascible Bertrand Cantat et surtout de son hystérique public, celui qui voit un suicide paysan presque tous les jours et celui qui accueille, venant du Moyen Orient et d’Afrique, des foules de jeunes gens qui ont refusé de se battre pour leur patrie !
J’ai cru comprendre aussi que vous aviez réussi des examens que Monsieur Macron avait ratés ; que, de ce fait, vous vous sentiez l’âme d’un challenger conséquent, et qu’en jouant sur les mots vous imaginiez pouvoir piper les voix du Rassemblement National.
Détrompez-vous !
Pour avoir effectué 77 réunions pour le compte de ce rassemblement de Lille à Bastia, au temps ou mes blessures me laissaient quelque répit, et où Jean-Marie n’était que borgne, je connais l’électorat du Front national qui ne constitue nullement une « Chapelle Le Pen », mais un égrégore très fortement localiste, c’est-à-dire que même en cas d’accident de son actuelle présidente, il se retrouvera autour de son successeur éventuel, augmenté des mécontents qui vont se multiplier.
En sus, si j’en crois la satisfaction de François Bayrou à voir Emmanuel Macron appliquer la politique dont il rêva, vous ne recruterez pas chez les centristes.
Mais à vrai dire, il vaut mieux ne pas avoir des alliés de ce genre.
Je reconnais qu’en vous situant « à droite », vous avez pris le risque énorme de subir la calomnie progressiste, ce chorus féroce de haine et de proscription si bien décrit par Baumarchais, qui, jusqu’à présent, ne s’appliquait qu’au seul Front National.
Mais il est possible que ce déchaînement de la saleté antinationale vous oblige à un sérieux examen de conscience pour déceler la ligne rouge qui sépare la France de l’Hexagonie.
Vous n’êtes pas un cas quasiment désespéré comme semble l’être Madame Pécresse.
Contre le culte de L’Unique, il y a le culte de l’Inique, et nous allons très vite savoir, en jugeant l’arbre à ses fruits, quelle est la religion que pratique l’actuel président Macron.
Il est des révisions déchirantes, mais il faut en passer par là.
Monseigneur Dangosse, doyen du Chapitre Cathédral de Namur a pu écrire : « Le Bon Dieu n’est pas un imbécile. C’est lui qui a dit que les Chrétiens étaient le sel de la terre et non le miel ! Le sel, ça brûle, mais ça empêche de pourrir ! »
Je vous souhaite de découvrir très vite quels sont les pourrisseurs de la Nation, avant que cette révélation vous soit plus durement imposée, par celle que contient l’Apocalypse.

eurolibertes.com

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