Translate

samedi 28 avril 2018

La violente réalité suédoise noyée sous l’immigration détruit son image paisible

 
 
 
Publié par Dreuz Info le 28 avril 2018
Par Paulina Neuding*
 
En Suède, les fusillades sont devenues si fréquentes qu’elles ne font même plus la manchette des journaux.
 
La Suède est connue pour sa musique populaire (le groupe ABBA vient d’annoncer un nouveau album après 35 ans de silence), IKEA, et ses prestations sociales généreuses.
Elle est également de plus en plus associée à un nombre croissant de recrues de l’État islamique, d’attentats à la bombe, d’attaques à la grenade à main, et de viols.
En une période de deux semaines, plus tôt dans l’année, cinq explosions ont eu lieu dans le pays.
Ce n’est pas inhabituel, ces jours-ci – les Suédois se sont habitués aux gros titres de crimes violents, à l’intimidation des témoins et aux exécutions de gangs.
Dans un pays depuis longtemps reconnu pour sa sécurité, les électeurs citent «l’ordre public» comme le problème le plus important avant les élections générales de septembre.
Le sujet de la criminalité est cependant sensible car lié à l’immigration qu’il est mal vu de questionner, et interdit de critiquer, et le débat sur la question dans la société scandinave consensuelle est limité par d’immenses tabous et interdits.
Pour mieux comprendre la criminalité, il est important de noter qu’elle se place dans le contexte du déclin général de la violence meurtrière en Occident, en particulier lorsqu’il s’agit de la violence spontanée et des meurtres liés à la consommation d’alcool.
La diminution globale de la quantité d’homicides a toutefois été beaucoup plus faible en Suède que dans les pays voisins.
  • Les meurtres par arme à feu liés aux gangs, qui concernent aujourd’hui surtout les hommes issus de l’immigration dans les sociétés parallèles du pays, sont passés de 4 par an au début des années 1990 à environ 40 meurtres l’année dernière.
  • La Suède est passée d’un pays à faible taux de criminalité à un taux d’homicides nettement supérieur à la moyenne de l’Europe occidentale.
  • L’agitation sociale, les incendies volontaires de voitures, les attaques contre les premiers intervenants et même les émeutes sont devenus des phénomènes récurrents.
  • Les fusillades sont devenues si fréquentes qu’elles ne font plus la une des journaux que si elles sont spectaculaires ou qu’elles entraînent des décès.
  • Les informations sur les attaques sont rapidement remplacées par de gros titres sur les événements sportifs et les célébrités, et les lecteurs semblent devenus insensibles à la violence.
  • Pour la génération précédente, un attentat à la bombe contre la police, des émeutes, étaient des événements d’une extrême rareté. Aujourd’hui, la lecture des articles sur de tels incidents est considérée comme faisant partie de la vie quotidienne.
Mais cette montée de la violence n’est pas passée inaperçue chez les voisins scandinaves de la Suède.
  • Les Norvégiens utilisent couramment l’expression «conditions suédoises» pour décrire la criminalité et l’agitation sociale.
  • Au Danemark, l’ex-président de l’OTAN et ex-Premier ministre danois, Anders Fogh Rasmussen, a déclaré récemment lors d’une interview à la télévision suédoise : « Je cite souvent la Suède comme un exemple décourageant. »
  • Et l’on se souvient bien entendu des remarques du président américain Trump, qui pointait du doigt ce que la Suède est devenue après avoir « accepté des migrants en grand nombre ».
En réponse, et au lieu d’affronter le problème réel, le gouvernement suédois a lancé une campagne internationale pour «l’image de la Suède», en minimisant l’augmentation de la criminalité à travers des campagnes de relations publiques financées par l’impôt.
Lors de sa visite à la Maison-Blanche en mars, le Premier ministre suédois Stefan Löfven a cependant reconnu que son pays avait des problèmes avec la criminalité et, en particulier, les fusillades, mais a nié l’existence de zones dangereuses.
Le ministre suédois de l’Education, Gustav Fridolin, s’est rendu en Hongrie en avril 2018 avec le même message.
Mais la réalité est différente pour ceux qui sont sur le terrain.
Gordon Grattidge, le chef du syndicat des ambulanciers paramédicaux, et son prédécesseur, Henrik Johansson, m’ont récemment confié dans mes interviews que certains quartiers étaient définitivement interdits aux ambulanciers, du moins à ceux qui étaient sans protection policière.
Les Suédois ne paraissent pas enclins à des manifestations grandioses de fierté nationale, mais la notion de «modèle suédois» – selon lequel le pays a beaucoup à enseigner au monde – est un élément essentiel de leur image nationale en train de s’effondrer.
Puisque la criminalité est étroitement liée à l’échec du pays dans l’intégration de ses immigrés, mais qu’en même temps le gouvernement et l’opposition suédoise considèrent le pays comme une «superpuissance humanitaire» ayant ouvert ses portes à plus d’immigrés par habitant que n’importe quel autre pays de l’UE, la montée de la violence est devenue un sujet délicat.
Pour résoudre un tel problème, ils auront besoin d’efforts considérables et d’acrobaties étonnantes. 
  • En mars, la ministre du travail, Ylva Johansson, est apparue à la BBC, affirmant que le nombre de viols signalés et de cas de harcèlement sexuel «baissait et diminuait». En fait, c’est le contraire qui est vrai, et Johansson l’a reconnu plus tard en présentant ses excuses.
  • De même, dans un article publié dans la page d’opinion du Washington Post, l’ancien Premier ministre Carl Bildt a décrit la politique d’immigration du pays comme une réussite. Il n’a pas donné des précisions sur la criminalité violente. Après les attaques répétées contre des institutions juives en décembre – y compris l’attentat à la bombe incendiaire dans une synagogue à Göteborg – Bildt a adopté la même attitude en affirmant que l’antisémitisme n’était pas un problème grave en Suède.
« Historiquement, en Suède, c’étaient les catholiques qui étaient considérés comme une menace dangereuse qui devait être combattue et restreinte, » a affirmé Bildt, ignorant apparemment que les lois qu’il citait s’appliquaient aussi aux Juifs.
Les mariages inter-religieux étaient illégaux et l’hostilité était basée sur l’idée que les juifs étaient de race inférieure. La tentative de Bildt de relativiser l’antisémitisme actuel tout en utilisant des arguments inexacts, montre à quel point les élites suédoises réagissent nerveusement aux manchettes négatives sur leur pays.
  • Un autre exemple spectaculaire se trouve sur le site internet officiel du gouvernement sur « Les faits concernant la migration, l’intégration et la criminalité en Suède », qui prétend détruire les mythes sur le pays et nie qu’il y a eu des attentats terroristes en Suède.
Cela est surprenant.
  • Le 11 décembre 2010, Taimour Abdulwahab al-Abdaly faisait exploser une bombe à Stocklholm, tuant le terroriste et deux personnes, et Bildt lui-même qualifia l’attaque de terroriste.
  • En février 2016, Aydin Sevigin a été condamné pour terrorisme sur le sol suédois au nom de l’Etat islamique.
  • Le 7 avril 2017, Rakhmat Akilov lançait son camion sur la foule à Stockholm, faisant cinq morts, et il affirma agir pour ISIS.
Ce djihadiste ouzbek, Rakhmat Akilov, a plaidé coupable de l’attentat au camion-bélier qui a fait cinq morts à Stockholm en avril dernier et prêté allégeance à l’État islamique avant l’attaque.
Akilov, qui passe actuellement en jugement devant le tribunal, a fièrement réitéré son soutien à l’Etat islamique et déclaré que son motif était de tuer des citoyens suédois. Il avait également des contacts documentés avec des djihadistes internationaux.
Comme excuse pour nier le fait qu’une attaque terroriste islamique a eu lieu en Suède, le gouvernement répète qu’aucun groupe islamique n’a officiellement revendiqué la responsabilité de cet événement. Compte tenu de l’importance actuelle de lutter contre les fausses infos, la falsification des faits politiquement dérangeants par le gouvernement suédois semble particulièrement irresponsable.
 
Parfois, il faut un étranger pour mettre les choses en perspective.
Un article récent de Bojan Pancevski dans le Sunday Times de Londres met en lumière l’immigration et la criminalité violente.
L’article a provoqué un scandale en Suède et a été largement considéré comme une des raisons pour lesquelles les ministères des Affaires étrangères britannique et canadien ont publié des conseils aux voyageurs sur leurs pays, parlant de la criminalité des gangs et des explosions.
« Ils donnent l’impression que la violence est hors de contrôle », a déclaré Stefan Sintéus, le chef de la police de Malmö.
Il ne semblait pas venir à l‘idée du chef de la police que les conseils aux voyageurs et l’article pouvaient refléter la réalité.
Après tout, quelques jours plus tôt, un poste de police de Malmö a été secoué par une attaque à la grenade.
Plus tôt le même mois, une voiture de police de la ville était détruite dans une explosion.
Les fonctionnaires peuvent décider de refuser de reconnaître la situation.
Mais dans un pays d’Europe occidentale, en temps de paix, il est raisonnable de considérer un tel niveau de violence comme une situation hors de contrôle.

Reproduction autorisée avec la mention suivante : traduction © Oksana Zvirynska pour Dreuz.info.
 
* Paulina Neuding est la rédactrice en chef du magazine en ligne Kvartal.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Ici, les commentaires sont libres.
Libres ne veut pas dire insultants, injurieux, diffamatoires.
À chacun de s’appliquer cette règle qui fera la richesse et l’intérêt de nos débats.
Les commentaires injurieux seront supprimés par le modérateur.
Merci d’avance.