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jeudi 26 avril 2018

la France est devenue une zone à défendre






Elles savent. Bien sûr qu’elles savent ! Les "élites" savent la porosité des frontières, l’invasion migratoire, l’islam dominateur, le choc des cultures, la fragilité de la nation.

Elles savent la lente colonisation des banlieues et la dislocation nationale qui s’installe.
Pourtant, les puissants regardent ailleurs.
Emmanuel Macron, interrogé le 15 avril par ses deux faire-valoir, Bourdin et Plenel, a choisi la distance du commentateur : "Nous sommes face à un phénomène migratoire inédit qui va durer".
La "submersion migratoire" est une expression qui ne l’effraie pas.
Sa réponse politique traduit son fatalisme : la loi asile et immigration, adoptée dimanche en première lecture, est un amas de mesures techniques et procédurales qui n’ont rien de dissuasif pour un clandestin.
Ce week-end, il aura fallu qu’un groupuscule, Génération identitaire, bloque le col de l’Échelle (Hautes-Alpes), une des voies d’accès, pour que le ministre de l’Intérieur promette "des renforts de police et de gendarmerie importants" aux frontières alpines.
"Meunier, tu dors...", chante la comptine. Une même somnolence se propage chez ceux qui, depuis des décennies, sont élus pour protéger la France.
En fait, l’intrus y entre toujours comme dans un moulin, encouragé à réclamer ses "droits".
Le macronisme, la nouvelle bien-pensance, a officialisé cet humanisme démonstratif, insensible aux plaintes autochtones.
La posture reste celle de l’ouverture et de l’inconditionnalité du droit d’asile, pourtant détourné de sa vocation qui accueillit jadis tant d’authentiques réfugiés politiques.
Les dirigeants contemplent avec détachement un spectacle qui leur est étranger.
Face au défi migratoire, qui assaille son quinquennat, Macron n’a pas la réponse : elle l’obligerait à rompre avec l’utopie universaliste qui le tenaille.
Or, comme l’écrit Hervé Juvin (1) : "Comment ne pas constater que le monde se ferme, que l’actualité est aux murs, aux frontières, et que les illusions de l’individu hors-sol s’éloignent dans un horizon sinistre ?"

Seul le déni explique pourquoi les "élites" persistent à ne pas voir ce qu’elles savent, de crainte d’avoir à s’excuser de leurs bévues.


(1) France, le moment politique, Le Rocher

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