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dimanche 15 avril 2018

Agnès Buzyn veut un deuxième lundi de Pentecôte ! Et personne ne crie ?

 
 


Le 15/04/2018
Richard Hanlet                 
Médecin

Cette proposition ramène les salariés aux temps du servage, quand les manants s’acquittaient de la fiscalité par des travaux forcés…

Quand un gouvernement veut tondre le peuple, il a un truc classique qui marche assez bien.

S’il veut 50, il fait courir le bruit qu’il envisagerait de piquer 100.
Immédiatement, c’est la bronca, les hauts cris, les manifestations, etc.
Magnanime, il annonce alors que, sensible aux souffrances du peuple, il se contentera de 50.
Et tout le monde le trouve super sympa !
Se pourrait-il que le docteur Buzyn, ministre de la Santé, ait été envoyé au front avec sa suggestion de rééditer le principe du lundi de Pentecôte travaillé pour financer l’accompagnement des personnes âgées et des handicapés ?
D’autant que les médias autorisés semblaient dans les starting-blocks.
Sur son site, France Info, enthousiaste et parée de l’ignorance économique qui fait son charme, assène ainsi : « Une deuxième journée paraît indispensable. L’avantage […] c’est que ça rapporte beaucoup d’argent très vite sans avoir à augmenter les impôts. »
Pour le média d’État, 0,3 % de la masse salariale, ce n’est donc pas un impôt…
Voilà qui vaut son pesant de Piketty et rappelle Hollande avec son célèbre « ça ne coûte rien, c’est l’État qui paye ».
C’est même pire que cela, puisque cette proposition ramène les salariés aux temps du servage, quand les manants s’acquittaient de la fiscalité par des travaux forcés « d’intérêt général », du genre que l’on n’impose plus de nos jours qu’aux condamnés par la Justice !
Mais, en réalité, nous étions déjà, en 2017, les serfs de l’État du 1er janvier au 29 juillet, jour de libération fiscale le plus tardif de la planète.
Une autre journée de solidarité s’imposait donc à l’évidence pour conserver le record.
Mais cette journée, sera-ce la seconde ou seulement la deuxième ?
Parce que l’expérience fiscale enseigne que toute action est le commencement d’une habitude.
Sans remonter aux tranches ridicules du premier impôt sur le revenu de 1915, et qui atteignent aujourd’hui 49 %, il suffit de voir le forfait social sur l’intéressement : parti d’un gentil taux à 4 % sous Fillon, maintenant à 20 %, et avec assiette élargie.

Ou la CSG de Rocard inaugurée à 1,1 %.
Comme la pauvrette se sentait un peu seule, on lui ajouta la CRDS pour porter les prélèvements sociaux à près de 20 %.
Reste à choisir le jour.
Noël ou le jour de l’An… ça ne passera pas.
Le 1er mai non plus.
Restent le 8 mai et le jeudi de l’Ascension, que je sens assez bien.

Une fête catho… on ne va pas se gêner !

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