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dimanche 18 mars 2018

Sécurité : le rapport confidentiel qui dérange et qui ne fait pas de bruit…

 
 
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Chère Madame, cher Monsieur,

Quand nous sommes invités dans les médias ou dans des colloques, on nous dit souvent que l’Institut Pour la Justice  exagère, que nous “jouons sur les peurs” , que la situation en France n’est pas aussi préoccupante que ce que nous voulons bien dire…

Bien sûr, vous vous en doutez, ce sont nos contradicteurs aux idées proches du syndicat de la Magistrature qui tiennent ce genre de discours.
J’admets que, parfois, leur naïveté me fait sourire.
Nous serions, nous, les oiseaux de mauvais augure…
Que voulez-vous, Montaigne le disait déjà : « il est impossible de faire concevoir à un homme naturellement aveugle qu’il ne voit pas » …
Seulement voilà : les faits sont tenaces et parfois ce sont les services officiels eux-mêmes qui se chargent d’apporter les mauvaise nouvelles.
La Gendarmerie nationale a publié en février son rapport annuel relatif à la criminalité organisée.
Il n’a fait aucun bruit dans les médias, et pourtant ce qu’il contient est explosif.
Le Criminologue Xavier Raufer, expert de l’IPJ, a eu accès à ce rapport et l’a résumé dans le magazine l’Incorrect.
Il parle « d’un document terrible, révélant un réel criminel pire que ce qu’entrevoyaient les criminologues réalistes : un document exposant en détail, à travers les territoires, les métropoles, les couronnes et les périphéries, l’origine des criminels, et les crimes qu’ils commettent vraiment dans la vraie vie. »

Il le résume de cette façon : « Voici les faits, en France métropolitaine, les bandits autochtones ont quasi-disparu. Songeons au jadis exubérant “ milieu lyonnais-stéphanois , […] il est désormais incarné par des malfaiteurs d’origine nord-africaine ».


Toute la délinquance aux quatre coins de la France est passée au crible et classée en de nombreuses catégories : cambriolages de résidences principales ou secondaires, garages, exploitations agricoles, pillage de carburant, véhicules, vols à la roulotte, vols avec violence ou à main armée, commerces, bijouteries, trafic de drogues, d’êtres humains, de faux-documents…

Les auteurs sont eux-aussi passés au crible.
En vrac, voilà les groupes relevés par Xavier Raufer dans le rapport : « Groupes criminels issus des cités dont les membres, dit le rapport, sont des “ immigrés maghrébins ou africains “, […] des groupes criminels “ issus des pays de l’Est “, ” les albanophones “, “ les Géorgiens ”, “ les gens du voyage “ » …

Chaque type de crime paraît être la spécialité d’une mafia particulière :
« Des guyanais-Surinamiens (stupéfiants), des Irako-Kurdes et Iraniens (trafic de migrants), des Géorgiens et Arméniens (vols en masse), des Equatoriens, Paraguayens, Dominicains, Brésiliens et Africains (proxénètes), des Lettons (Dark Web, stupéfiants), des Maliens (escroqueries), des Lituaniens (vols ” à la commande “), des Chiliens et Colombiens (vols de bijoux, montres et objets de luxe) ».
Un véritable inventaire à la Prévert de la criminalité organisée…
Mais ces constats nous amènent surtout à faire quelques réflexions.
Il semblerait donc que le caractère laxiste de notre système pénal soit désormais connu au-delà de nos frontières et qu’il attire la délinquance étrangère sur notre sol.
Non seulement notre justice n’est pas capable de dissuader efficacement la délinquance
française, mais en plus ses carences amènent de plus en plus de criminels étrangers à opérer chez nous !

Il n’est pas difficile de comprendre pourquoi.
Tous les médias en parlent, ce n’est un secret pour personne : il y a trop peu de places de prison dans notre pays.

Avec 69 596 détenus en février pour 59 848 places opérationnelles de prison (dont 4 à 5 000 demeurent inoccupées pour des raisons diverses), la France compte aujourd’hui environ 15 000 détenus en surnombre.

Rendez-vous compte : 15 000 détenus !
L’équivalent de la population de Fontainebleau, des Sables d’Olonne ou de Lourdes.
15 000 places de prison c’est aussi ce que le Président de la République avait promis de construire durant son quinquennat quand il était en campagne l’année dernière.
Mais alors il avait besoin d’être élu…

Aujourd’hui son discours a bien changé et en vous écrivant je songe à ce que disait un ancien ministre de l’Intérieur : « les promesses n’engagent que ceux qui y croient »…
La semaine dernière, les belles paroles se sont justement envolées, en déplacement à Agen, Emmanuel Macron s’est pris à expliquer devant l’École nationale d’administration pénitentiaire qu’il allait se contenter de construire 7 000 places de prison en cinq ans.

7 000 places seulement.
C’est-à-dire moins de la moitié de l’engagement qu’il avait pris devant l’ensemble des Français.
La montagne a accouché d’une souris.
Alors, bien sûr, on peut toujours tenter de fuir la réalité, de se bercer d’illusions, en cherchant par exemple à se convaincre qu’une bonne partie des détenus qui sont actuellement en prison n’y ont pas leur place.
On peut dire que l’IPJ exagère, comme je vous le disais au début, que notre pessimisme n’est pas justifié.
Mais, il est de notre devoir de regarder la réalité en face.
Pour une minorité des détenus, à commencer par les déséquilibrés mentaux, c’est sans doute exact, leur place n’est pas en prison, ils doivent aller dans d’autres institutions.
Mais pour un grand nombre d’autres, le doute n’est guère permis.

Marc Lifchitz, vice-procureur et secrétaire général adjoint du syndicat Unité Magistrats SNM-FO, disait récemment sur Europe 1 que « 41% des peines d’emprisonnement ferme concernent soit des récidivistes, soit des réitérants, donc des gens que la justice connaît déjà et depuis un certain temps ».
41%.
Presque la moitié.
Sachant bien sûr que la justice n’a connaissance, en règle générale, que d’une partie de l’activité criminelle de ces individus et qu’un certain nombre de gens qui sont condamnés pour la première fois ont en réalité déjà plusieurs crimes ou délits à leur actif.

Depuis longtemps les criminologues ont remarqué qu’environ 50% de tous les crimes et délits sont commis par à peu près 5% des délinquants.

Ce sont ceux-là qui, très majoritairement, remplissent nos prisons.
Car contrairement à ce que certains voudraient nous faire croire, la prison est depuis longtemps le dernier recours de la justice.
Celle-ci fait tout ce qu’elle peut pour éviter d’envoyer les délinquants derrière les barreaux, au détriment même parfois de la sécurité de la population.
La justice française n’incarcère pas trop.
Elle n’incarcère pas assez, comme vient justement le montrer l’attractivité de notre territoire pour le crime organisé venu de l’étranger…

Faire marche arrière sur la construction des places de prison, n’est ce pas envoyer un message d’encouragement supplémentaire pour tous les criminels séduits par le système “ passoire “ français ?

Nous devons absolument faire comprendre à nos dirigeants que leurs décisions peuvent avoir des conséquences extrêmement graves.
Il ne suffit pas de prendre les avis des idéologues qui gravitent depuis trop longtemps autour du ministère de la Justice pour fonder un projet réaliste de politique pénale.
Aujourd’hui, il faut aussi lire les rapports de la Gendarmerie, savoir ce qu’il se passe vraiment dans la campagne champenoise, dans les quartiers nord de Marseille, dans les villages bretons, dans les arrondissements de Lyon…
La ministre doit entendre d’autres sons de cloche, recevoir des avis divergents, des témoignages et des propositions qui la mettent en contact avec la réalité.
C’est très important.
Pour cela, je vous demande de répondre à ce questionnaire que nous avons préparé.
Votre avis compte. E
t si vous êtes des milliers à y répondre, vos voix seront plus fortes.
Nous les porterons sur la place publique.

Je vous demande de remplir le questionnaire en cliquant ici.

Si nous n’agissons pas, qui le fera ?
Avec tout mon dévouement,

Laurence Havel

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