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jeudi 24 août 2017

Nantes. L’extrême gauche essaie d’installer des clandestins soudanais chez des retraités : le squat rapidement évacué (MAJ)

 
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23/08/2017 – 11h00 Nantes (Breizh-info.com) –

 Une nouvelle affaire Maryvonne a été évitée de justesse à Nantes ce mardi.

En effet, un couple de retraités rentré à l’est de Nantes, avait découvert l’installation d’un squat dans leur ancienne résidence principale – utilisée de façon secondaire depuis 2007 – pendant le mois d’août.

Ce squat est en réalité une initiative de l’extrême gauche locale pour loger dix clandestins soudanais. Le squat a été évacué très rapidement, dès le soir du 22 août.

Les squatteurs avaient affiché sur la porte leur nom supposés.
Le petit mot comprenait aussi la mention d’un article du code Pénal, et un appel à la « compréhension » des propriétaires privés de leur bien.
La porte à l’arrière du bâtiment, qui donne sur une petite rue, avait été forcée, et les serrures changées.
En revanche les dépenses d’eau, d’électricité, de gaz continuaient à être payées par les propriétaires légitimes.

Lorsque les propriétaires ont voulu aller porter plainte, la police leur a conseillé d’engager une procédure d’expulsion.
Or, passées les premières 48 heures, c’est l’affaire de plusieurs mois, pendant lesquels les squatteurs peuvent utiliser toutes les manœuvres dilatoires à leur disposition.
Yannick Bouquard, un ancien squatteur professionnel qui avait écrit un roman, Squat, résumait cela ainsi : « Report d’audience, recherche d’avocat, aides juridictionnelles, délais administratifs supplémentaires, vacances judiciaires, tolérance hivernale. C’est un imbroglio de paperasses, de rapports, d’expertises ».

Heureusement pour eux, le procureur de la République de Nantes s’est emparé de l’affaire, qui a été soulevée par nos confrères d’Ouest-France.
Invoquant l’article 226-4 du code de procédure pénale, il a permis une intervention rapide de la police, qui n’est possible dans ce genre de cas que depuis deux ans.

En 2015 en effet, l’occupation de la maison de Maryvonne Thamin, à Rennes, par l’extrême-gauche locale, avait donné lieu à une intense mobilisation locale puis nationale pour épargner à la retraitée une longue procédure d’expulsion de ceux qui l’avaient privée de logement.
Des voix s’étaient élevées au sein du monde politique pour modifier la loi, les squatteurs – notamment d’ultra-gauche – abusant du droit pour pouvoir jouir à leur guise du bien d’autrui, et dépouiller les propriétaires légitimes au nom de leur idéologie.

La justice finit par ordonner leur expulsion immédiate, et ils abandonnent la maison après l’avoir saccagée et y avoir laissé quatre mineurs isolés étrangers.

Depuis, la loi a été modifiée et elle permet d’expulser les squatteurs quel que soit le moment où ils ont occupé un logement vide, alors qu’avant, l’expulsion immédiate n’était permise que 48 heures maximum après le début de l’occupation illégale.

 Sept clandestins soudanais interpellés : seront-ils expulsés de France ?

Dès le soir du 22 août, vers 19 heures, la police est en effet intervenue rapidement et a délogé du squat sept clandestins d’origine soudanaise, âgés de 20 à 28 ans.
Ils ont été immédiatement interpellés par la police après n’avoir opposé aucune résistance.

Dans la mesure où ils sont en situation illégale sur le territoire français – comme ils l’ont d’ailleurs expliqué à la presse locale en tentant de jouer, trop tard, la carte de la victimisation, ils devraient être logiquement expulsés si la loi était appliquée – or elle ne l’est quasiment jamais.
D’après la Cour des Comptes, 96% des déboutés du droit d’asile restent en effet sur le territoire français.

 L’ultra-gauche menace de s’en prendre à Ouest-France

Les soutiens de l’ultra-gauche locale étaient étrangement absents.
Cependant, ils ne se sont pas privés d’attaquer le « déchaînement médiatique » sur leur squat tout neuf, et d’accuser, par haine du bourgeois, les propriétaires, d’avoir voulu défendre leur bon droit plutôt que de se retrouver à la rue.

Dans les commentaires du billet paru sur le média proche de l’extrême-gauche locale Indymedia Nantes, un militant menace ouvertement de s’en prendre aux journalistes d’Ouest-France qui ont dénoncé le scandale constitué par ce squat : « quant à Ouest-France, ils continuent de faire de la grosse merde… Faut pas qu’ils s’étonnent qu’il y ait des actions contre leurs locaux, leurs véhicules ou autres ! ».

 Un guide du squatteur

Dans cette affaire encore, la pratique du squat, bien maîtrisée par l’ultra-gauche notamment dans des villes comme Paris ou Rennes, reparaît.
Ce n’est du reste pas la première fois que l’ultra-gauche locale ouvre un squat pour des migrants clandestins, même si jusqu’alors, ce sont plutôt des biens publics ou en attente de démolition qui en ont fait les frais – par exemple une ancienne maison de la sécurité sociale à Chantenay en janvier 2016.

Du reste, en refusant d’appeler les choses par leur nom et de les condamner de façon à ce qu’ils n’aient pas l’envie de recommencer, la justice locale les a passivement encouragés.

Rien d’étonnant donc qu’ils recommencent, en usant des méthodes habituelles.
Disponible en ligne, le guide du parfait squatteur, Le squat de A à Z, théorise le squat comme « lieu de résistance et d’expérimentation » pour « prendre une part de l’interdit, c’est se placer un minimum en rupture au niveau socio-économique » en bouleversant « l’ordre social et la propriété privée ».

La précarité éventuelle des squatteurs passe au second plan : squatter, c’est frapper l’ordre bourgeois. « Tout squat est politique », affirme la brochure, largement diffusée et connue.

Le guide conseille de faire des repérages discrets et de « préférer les instances d’héritage (problèmes de succession), les propriétés de la ville et/ou les opérations d’urbanisme en panne (cas les plus en vogue) : les permis de construire et de démolir sont de plus légalement périmés au bout de 5 ans ». Mais pas les bâtiments frappés d’un arrêté de péril – comme il y a danger pour les personnes, les squatteurs peuvent être immédiatement expulsés quelle que soit leur date d’installation.

Comme les voleurs, les squatteurs utilisent des repères : le guide conseille de « placer un bout de papier (ou autre chose) dans l’embrasure de chaque porte et vérifier régulièrement sa présence ». Streetpress, qui a suivi des squatteurs professionnels à Paris, affirme que « des collectifs utilisent des témoins, un petit bout de scotch sur une porte ou même un tas de poussière soigneusement installé sur le palier ».

Ensuite, « Quelques outils peuvent vous être utiles (pied de biche, marteau, tournevis, …) » pour investir le squat.
L’ouverture se fait habituellement avec un militant habitué à ce faire, qu’on appelle un « ouvreur ». Streetpress en a retrouvé un à Paris.
Celui-ci expliquait alors en juillet 2015 : « Tout est bon pour pouvoir entrer : un pied de biche, des cordes, même une grue. Si un jour je dois utiliser une nacelle, je le ferai. D’ailleurs, on a déjà fait une ouverture en rappel ».

Une fois le squat occupé, il faut en changer les serrures, expliquent les auteurs du Squat de A à Z : « poser immédiatement un verrou et barricader les entrées potentielles du lieu (les cas de visites incongrues sont plus nombreux qu’on le croit). Débarrassez-vous des vieilles serrures, ça pourrait être compromettant… ».

 S’envoyer du courrier ou avoir un journaliste dans sa poche pour réussir le parfait squat

Tout est bon aussi pour retarder artificiellement la date de domiciliation des occupants sans titre : « Si vous avez rapidement la visite du proprio ou de la police et qu’il n’y a pas de trace d’effraction, précisez que vous êtes là depuis plus de 48 heures (même si c’est faux) ».
Le guide incite à «rester flou et de divulguer le moins d’infos (identités, nombre d’habitant-e-s, piratages éventuels, points faibles du lieu, …) » et à ne pas laisser rentrer les forces de l’ordre ou le propriétaire légal : « Méfiez-vous si keufs, huissiers, proprios veulent « entrer pour discuter », il vaut mieux garder ses distances avec ces gens-là… Ne les laissez pas entrer ! »

Une solution pour bidouiller la date de domiciliation est de s’« envoyer du courrier et surtout à le réceptionner (installez pour cela une boîte aux lettres qui soit visible) ».
Le guide explique comment aller au-delà : « En cas de difficulté avec la Poste ou si vous souhaitez des courriers antérieurs à votre arrivée, vous pouvez vous écrire à une autre adresse au crayon de papier et modifier, après réception, l’adresse sur l’enveloppe au stylo ».

L’article de Streetpress donne d’autres pistes : « tout est bon pour prouver sa présence : courriers recommandés, factures de livraison de pizzas à domicile ou relevé EDF…
A l’aide de ces documents officiels, ils peuvent se présenter comme les habitants légitimes d’un bâtiment inoccupé, invoquant le droit au logement ».
Ou encore… venir avec un journaliste : « Pour les membres du collectif, les journalistes sont devenus une preuve en soi. Ils peuvent fournir un témoignage de plus aux condés sur leur présence ».

Généralement, pendant cette phase, les squatteurs ne sont qu’une poignée, et vivent « en sous-marin », c’est à dire souvent « dans le noir complet, avec interdiction de sortir pour ne pas éveiller les soupçons », comme l’explique Streetpress.
Souvent, pendant cette phase, les squatteurs présents – des militants professionnels de la chose – commencent à arranger un peu les lieux s’ils sont délabrés, se brancher discrètement (et illégalement) aux réseaux d’eau et d’électricité si les fluides sont coupés, voire préparer leurs arrières juridiques.
Se victimiser, installer des migrants ou se faire passer pour des artistes : tout est bon pour faire pleurer les bobos

« Prudents, la plupart des collectifs ont un avocat, prêt à les défendre. Avant même de s’installer, ils choisissent aussi un squatteur qui assumera en son nom les poursuites », précisait ainsi Streetpress. Dans la quasi-totalité des cas, c’est le contribuable qui paie : les squatteurs sont rigoureusement insolvables, ils bénéficient donc de l’aide juridictionnelle totale.

Après, il ne reste aux squatteurs qu’à faire durer la procédure, en espérant que les propriétaires lassés abandonneront ou leur feront une convention d’occupation, même sur une courte durée.
Plusieurs biais existent, qui reposent sur la construction d’une utilité artificielle du squat ou la victimisation des squatteurs délinquants : ils sont résumés dans le Squat de A à Z : « La défense d’un squat peut prendre plusieurs orientations (qui ne sont pas forcément contradictoires), tout est dans la tactique et la stratégie, puisqu’il n’y a aucune illusion à se faire sur le système judiciaire français (qui protège avant tout la propriété privée) : logique misérabiliste (difficultés économiques et sociales insurmontables), utilité publique du squat (aspects culturels, artistiques, sociaux), démarche politique (réfugié-e-s politiques, lutte contre la propriété privée, refus du système actuel dans son ensemble). »

Le squat artistique – le plus grand d’entre eux, tout récemment évacué, dans une ancienne cité industrielle à l’est de Paris, la Jarry, bloquait carrément la construction d’un lycée intercommunal – est l’un d’eux.
Ainsi, même quand il s’agit clairement d’une nouvelle installation de militants d’extrême gauche, le squat s’improvise en lieu culturel, avec concerts pro-migrants et autres groupes musicaux de la mouvance.

C’était le cas de la Boîte Noire à Rennes ou du squat dans l’ancienne Cecab à Redon.
Pour les infortunés riverains, c’est synonyme de tapage nocturne, de visiteurs ivres et parfois de débordements divers, rixes, disputes …

Un autre biais est de victimiser les squatteurs.
Par exemple en parlant du problème des jeunes actifs qui n’ont pas de logement décent.
Ce problème – réel celui-là puisqu’un quart des SDF ont un emploi – n’intéresse jamais l’extrême-gauche, sauf pour justifier un squat militant.
Par exemple celui de la place des Vosges, fortement médiatisé en 2009-2010 et finalement expulsé.

Pourtant, communicants, architectes, journaliste, artistes, les militants du collectif Jeudi Noir qui a occupé ce squat (et d’autres) n’étaient pas vraiment ce qu’on appelle des précaires, ni même des sans-logis.

Une autre solution enfin – mise en application dans ce squat avorté – est d’y installer des migrants en situation irrégulière (mineurs si possible), pour pouvoir ensuite mobiliser médias et militants pro-immigrés proches de la mouvance et broder à foison sur la situation intolérable et sans issue desdits clandestins.
Qui n’y seraient pas réduits, certainement, s’ils n’étaient pas venus illégalement en France.

Rien qu’à Nantes, l’extrême-gauche a ouvert et fait perdurer – avec la complicité passive des pouvoirs publics – plusieurs squats, notamment dans l’ancien presbytère de Doulon, une maison à Chantenay, ou encore une autre située près du cimetière Miséricorde.
Tout cela dans des conditions dantesques – les trois bâtiments étant tout à fait délabrés et surpeuplés – pour les clandestins eux-mêmes, entassés par l’ultra-gauche comme l’étaient les hommes transportés dans les cales des bateaux négriers.
Profitant d’un contexte favorable, d’autres squats émergent, et vont de pair avec une augmentation des trafics et de la délinquance.

Qu’importe pour l’ultra-gauche : « l’ordre bourgeois » est attaqué et, dans tous les cas, les contribuables payent…

MàJ 24/8/2017 07h00 : Les sept clandestins interpellés par la police dans le squat ont été relâchés mercredi 23 août à 15h30 sans autre forme de procès.

Ils n’auront qu’un rappel à la loi et sont libres comme l’air, bien qu’ils soient en situation clandestine.

Depuis midi, un comité de soutien recruté au sein de l’ultra-gauche locale attendait devant l’hôtel de police leur sortie.
L’enquête se poursuit en préliminaire pour établir les auteurs de l’effraction du domicile des retraités.

Louis Moulin

Crédit photo : DR

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