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lundi 24 juillet 2017

Copie d'un courriel adressé au "petit chef" de la part d'un ancien militaire

Le 24/07/2017
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Voici une copie du courriel que j’ai adressé à Monsieur le Président de la République et dont bien sûr il n’aura aucune connaissance.
 

 Il a aussi été adressé aux présidents de l’assemblée nationale, du sénat, à des députés et sénateurs, à des journalistes et autres.

Avec ma considération distinguée
F GUIRAUDOU

Monsieur le Président de la République.
Je suis entrain d’écouter votre discours sur LCI Je ne vous connaissais pas beaucoup, là c’est plus que je ne m’imaginais.
Jupiter ne s’abaisse pas au niveau des mortels.
Ce courriel peut s’adresser aussi au simple d’esprit qui fait office et accessoirement porte parole du gouvernement (en réponse et suite à ses attaques récentes envers le Général DE VILLIERS).
On dirait que ce gouvernement sort de séries de bandes dessinées :

Vous et votre garde rapprochée : blanche neige et les sept nains avec Castaner dans le rôle de simplet et le ministre de l’intérieur dans celui a Atchoum.

Pour BERCY : bien sur -la bande à Picsou Mon (dieu) que vous êtes sans aucune connaissance du monde des armées.
 Ne trouvez-vous pas grave que des paroles prononcées à huit clos devant une commission de la défense nationale soient divulguées hors de cette commission.
 Cela aurait pu être tout aussi bien un ordre de bataille contre le terrorisme.
Vraiment nul (comment voulez vous que l’on ait confiance !!).
Jamais dans ma carrière militaire je n’aurai accepté que l’on me fasse des remarques en public (mais c’est vrai que l’attitude d’un chef, d’un vrai chef est tout autre)
Au fait qui est le chef ? : – Bercy ou Bruxelles, MERKEL ????.
Je n’ai pas l’impression que ce soit vous, notre président de la République, qui n’a été élu que par moins de 20% des Français (devant la lepen même une chèvre sourde et muette aurait été élue.) Durant 30 ans j’ai été au service de la France sur de nombreuses OPEX. 
A chaque fois nous avons du nous adapter, bricoler, faire preuve d’ingéniosité afin de pouvoir assurer notre mission en toutes circonstances et dans l’abnégation.
Parfois payer de notre poche l’essence pour nos véhicules afin de pouvoir avancer et remplir nos missions.
A chaque fois les politiques sans vergogne ont ponctionnés de l’argent y compris dans nos poches de militaires (bonnes à tout faire).
C’est vrai que les politiques ne risquent rien, les militaires ne sont pas syndiqués et ont l’habitude d’obéir.
 Ainsi le Président de la République MITTERRAND a ponctionné une grande partie de nos soldes lors de nos missions de l’ONU au LIBAN à l’époque (il parait que l’ONU nous payait une solde trop élevée).
Mais au même moment il nous faisait convoquer par courrier (du moins par BERCY – déjà) par les inspecteurs des impôts, nous les militaires, afin que nous nous acquittions de la CSG qui venait tout juste de sortir et qui donc ne figurait pas encore sur nos feuilles d’imposition.
Au Tchad durant l’opération TACAUD alors que nous, troupes parachutistes, n’étions équipés que d’un pistolet mitrailleur M.A.T 49 (d’un autre siècle) et pétoire qui tirait toute seule au moindre choc mais qui ne faisait pas le poids face aux KALASHS de nos adversaires, les politiques ont eu la bonne idée de nous fournir des fusils de fabrication suisse S.I.G..

Le problème est que le fusil et les munitions fournies ne se trouvaient pas en symbiose.
Donc après un tir de deux ou trois cartouches, l’étui de la munition se trouvait bloqué dans la chambre de tir.
Alors nous avons dû faire face à une preuve et montagne d’ingéniosité, à se taper le cul par terre. Nous avons équipé chaque fusil SIG d’une baguette en fer un peu plus longue que son canon.
Vous vous demandez à quoi elle pouvait servir ???
Et bien voici : Après un tir de deux ou trois cartouches, lorsque l’étui par échauffement et dilatation se trouvait bloqué, nous passions la baguette dans l’âme du canon du fusil, et par des coups secs nous décollions l’étui de son logement. Exactement comme avec des mousquets à la bataille de FONTENOY.
Durant 30 ans, le seul matériel étanche qu’ont su m’offrir les politiques est le …………. Casque lourd.
Le reste de mon équipement, pour accomplir mes missions, j’ai dû me le payer de mes propres deniers en l’achetant dans des surplus américains.
Merci messieurs les Députés et politiques de tous bords.
 
Il est vrai Monsieur le Président de la République que vous avez refusé d’effectuer votre service militaire (le dernier en France) préférant effectuer des stages à l’Etranger afin de formation de future carrière professionnelle.
Alors laissez-moi vous poser quelques questions : En tant que Banquier, qu’auriez vous fait si l’on vous avait fait compter des liasses de billets à la main, un par un, alors qu’il existe des trieuses automatiques.
En tant que Banquier n’auriez vous pas fait part de votre mécontentement si on vous avait imposé de comptabiliser le montant de toutes ces liasses avec un boulier chinois, une calculette sans imprimante ou mieux en effectuant des additions à l’aide d’un papier et d’un crayon que vous auriez du vous acheter vous-même pour effecteur le travail imposé.
Pourtant c’est ce que vous demandez aux militaires.
J’attends votre réponse.

Actuellement je suis à la retraite, invalide militaire à plus de 80% avec mention : »station debout pénible », pour blessures reçues en service commandé.
Pour faire valoir mes droits à pension d’invalidité, j’ai dû à chaque fois aller en justice jusqu’à la cour d’appel.
Bien que, (durant mon activité), proposé cinq fois pour la légion d’honneur et l’ordre national du mérite, je n’ai jamais obtenu ces décorations.
Mes notes ayant toujours été : « très bon élément, MAIS caractère entier ».
Que voulez vous, tout comme le général DE VILLIERS, je n’ai jamais pu ou su fermer ma gueule devant des injustices flagrantes et répétitives, la démission de nos hommes politiques (oh pas pour moi, mais pour mes camarades soldats ou tout comme moi: sous –officiers).
A Beyrouth, le dimanche 23 octobre 1983, 6h 30 du matin, j’ai perdu de nombreux camarades sur le site de DRAKKAR.
Je me trouvais dans un poste à proximité et me suis rendu rapidement sur place.
Si nous en avions eu les moyens, monsieur le Président de la République, et si la politique de notre pays avait été franche, affirmée et claire, peut- être que cela aurait pu être évité.
Mais c’est vrai qu’il se s’agit que de la vie de soldats Français, du matériel corvéable à merci, de l’environnement ajustable, donc de la M….de, pour des gens qui ont réussi à se faire réformer afin de ne pas servir leur pays et qui viennent nous donner des leçons aujourd’hui.
J’ai servi aussi dans d’autres pays dont SARAJEVO.
Vous êtes entrain de faire la même erreur avec la Syrie, et je puis vous assurer que je ne porte pas la famille ASSAD dans mon cœur.
Et, à l’époque, si j’avais pu mettre une balle dans la tête du père du président actuel cela aurait été sans haine mais sans état d’âme.
Mais il faudrait que les politiques réfléchissent un peu, à qui sert actuellement, la décomposition de la Syrie ???
Il y aurait tant à dire sur nos missions, dans quels environnements nous les avons effectuées, avec quels moyens ou plutôt avec quels manques de moyens, mais nous les avons effectuées avec obéissance et respect de l’ordre donné.
Titulaire de la médaille militaire à 11 ans de services et croix de la valeur militaire au titre du régiment.
Mais c’est vrai ce ne sont que des (breloques) .
Et dernièrement, tout dernièrement en compulsant par hasard internet, je viens de me rendre compte que lors de ma prise de retraite, j’ai été moi aussi (baisé) pour reprendre le terme, baisé par BERCY. Je m’explique.
A l’époque, lors de ma prise de retraite en 1998, il existait (soit disant) un décret explicitant que : tout militaire ayant reçu une blessure en raison du service, partirait à la retraite avec le grade supérieur (je ne l’ai jamais su, jamais mis au courant de ce décret, il n’y a pas de petit profit surtout sur la solde d’un militaire).
 Et pour faire des économies, toujours sur le dos de l’armée, Bercy et vos chers camarades les députés ont depuis abrogé ce décret.
 Depuis que j’ai appris cela, par internet, je vais essayer d’intenter une action en justice devant le tribunal administratif, mais je connais déjà les résultats, je ne suis qu’un militaire et de plus à la retraite.
 Merci Messieurs les politiques.
Mais nous les militaires, nous avons notre dignité, le sens du devoir et de l’honneur aussi nous servirons toujours notre pays dans l’abnégation la plus totale.
Notre récompense : la vidéo du départ du général DE VILLIERS spectacle émouvant, magnifique de frères d’armes.
Il y a des chefs que l’on suivrait jusqu’au bout du monde et ils n’auraient pas besoin de dire : « c’est moi le chef ».
Dans mes diverses OPEX, j’ai aussi appris à rester humain: – au Tchad et ailleurs, au hasard des routes, distribuer, partager ou donner mes boites de rations à des enfants crevant littéralement de faim, leur laisser une gourde pleine d’eau. – soigner quelques blessures, distribuer quelques médicaments de ma trousse de secours. – réconforter des personnes fragilisées par les conneries des guerres –
Dans un pays étranger ayant des accords de coopérations avec la France.
Donner volontairement et en connaissance de cause de mon sang à un soldat étranger d’une couleur de peau et d’une confession autre que la mienne.
Il s’agissait pour lui d’une question de survie.
Sans dire que toutes ces OPEX m’ont coutées un divorce et de ne pas avoir connu mes enfants ou très peu.
Avec tous mes respects, Monsieur le Président de la République

F. GUIRAUDOU PS : Il est dommage que notre CHEF le président de la République ne puisse lire ce courriel.

           Ajouté le Juil 24th, 2017 à 21 h 27 min
 
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1 commentaire:

  1. Très belle lettre, poignante et juste de vérités, j'espère qu'elle fera le tour du web, pour qu'on sache par quoi doivent passer des militaires pour se battre, je vous ne peux que vous adresser mes respects.

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