SANTÉ Souffrante d’un cancer du sein, Leslie est traitée avec succès sous Avastin. Mais depuis le mois de mars, la CPAM refuse de la rembourser. Elle fait appel au financement participatif…
Pour financer son traitement contre le cancer du sein métastasé, Leslie, une habitante de Vauvert, dans le Gard, s’est décidée en dernier recours à lancer une campagne de financement participatif.
« Je pense que ce n’est pas aux citoyens de financer mes soins, vous payez déjà pour ce droit. Mais face à cette injustice je ne peux qu’agir, dans un premier temps, simplement pour pouvoir recevoir au moins une injection rapidement », avance-t-elle pour expliquer sa démarche.
Cette femme de 40 ans qui élève seule un enfant de 13 ans est menacée de devoir interrompre son protocole de chimiothérapie, un traitement par Avastin.
Depuis 2016, le bevacizumab, une molécule commercialisée par le laboratoire Roche sous le nom d’Avastin est radié de la liste des médicaments pris en charge à 100 % par la Caisse primaire d’assurance maladie (CPAM).
Son amélioration du service médical rendu est jugée insuffisant et son remboursement désormais supprimé.
« Grâce à ce médicament, je ne perds plus mes cils, mes sourcils, mes cheveux… »
En mars 2017, Leslie a reçu un message de la CPAM la prévenant qu’elle ne serait plus remboursée de son traitement.
« Tous les oncologues de France ont des dizaines de patients dont les médicaments ont été déremboursés ou pas remboursés », explique son médecin, Jean-Loup Mouysset, oncologue à la clinique Rambot Provençale d’Aix-en-Provence, cité par France 3.
« On voudrait avoir face à nous des interlocuteurs qui ne prennent non pas des décisions à l’aveugle, mais au cas par cas. »
« Grâce à ce médicament, depuis janvier 2016, je ne perds plus mes cheveux, mes sourcils, mes cils, je ne porte plus la maladie sur moi », explique Leslie.
« A partir du moment où l’Avastin a été ajouté à la chimio, le traitement s’est mis à fonctionner et j’ai pu constater une amélioration de mon état de santé. Depuis, je me sens de mieux en mieux, je suis moins en souffrance physique, j’ai un meilleur moral et une meilleure mine, j’ai une vie sociale, je travaille et m’occupe de mon fils.»
Le coût d’une injection d’Avastin s’élève à 1.632,50 euros.
Afin de pouvoir financer vingt prises, soit quatorze mois de traitement, elle est en quête de 32.653 euros.
En un peu plus d’une semaine de campagne, elle a déjà collecté plus de 26.000 euros de promesses de don.
« Ça me touche énormément. Grâce à cette mobilisation, j’ai pu recevoir mon premier traitement jeudi dernier. »
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