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mardi 11 avril 2017

D’où parle Jean-Luc Mélenchon ?

 


Le 11/04/2017

 
Je suis surpris par l’extrême mansuétude dont bénéficie le camarade Mélenchon sur les plateaux de télévision…
 
Jean-Luc Mélenchon est la vedette de cette fin de campagne présidentielle.
 Profitant de la déliquescence d’un Parti socialiste moribond, tiraillé entre une aile sociale-libérale tentée par Emmanuel Macron et les anciens « frondeurs » qui ont fait le jeu de leur propre contestation sur leur gauche, le candidat des « insoumis » monte sur ses grands chevaux bolivariens, donnant à sa campagne des accents latino-américains.
On aurait pu croire que Benoît Hamon l’empêcherait de progresser au-delà de sa sociologie électorale naturelle, le coinçant aux alentours des 13 % d’intentions de vote, mais ce dernier a renoncé aux propositions phares qui lui avaient permis de gagner les primaires, notamment le revenu universel et une nouvelle définition de la notion de travail dans des sociétés occidentales bouleversées par la « robolution », le numérique et l’arrêt de la croissance.
 En se couchant face aux vallsistes, Benoît Hamon n’a rien gagné à sa droite et a tout perdu à sa gauche…
Dans les grands meetings qu’il donne en plein air, Jean-Luc Mélenchon tente de s’affranchir des clivages, réconciliant la gauche avec la nation qu’elle avait pourtant contribué à reléguer aux oubliettes.
On loue sa hauteur de vue mais on reste silencieux sur son extrême démagogie.
« Je serai le Président de la paix », déclare-t-il à chacune de ses interventions…
N’est-ce pas un peu faible et mensonger ?
 Car, au fond, les grands marqueurs idéologiques du marxisme impriment toujours ses discours, y compris sur la forme.
Ainsi, il s’adresse à ses militants en les nommant ses « enfants ».
Une formule qui renverra immanquablement au « petit père des peuples » de l’ami Joseph Staline. Quant à ses tenues, immédiatement reconnaissables, elles lui permettent d’être identifiable et de s’identifier à cette même famille de pensée.
 La veste de couvreur qu’il arbore fièrement aurait, par exemple, pu être portée par Mao, Castro ou Chavez.
Venons-en justement au Venezuela.
En 2013, Jean-Luc Mélenchon déclarait : « Le Venezuela bolivarien est une source d’inspiration pour nous, nous saluons la victoire de Maduro ! »
 Passons sur ce pauvre Bolivar, dont la figure est régulièrement travestie par ses héritiers autoproclamés, pour nous attarder sur Nicolás Maduro.
Ce modèle politique, revendiqué par Jean-Luc Mélenchon, est un autocrate corrompu accusé d’avoir détourné des milliards de dollars à son profit.
Actuellement, la petite nation pétrolière est secouée par d’immenses manifestations populaires contre le pouvoir en place.
 Le Venezuela est un des pays les plus criminogènes au monde, littéralement dévasté par la violence des bandes de rue et la toxicomanie.
Oh, il est vrai que ces pays ont aussi, auparavant, souffert des élites inféodées au grand frère américain.
Doit-on, toutefois, les condamner à un choix qui n’en est pas un entre la tyrannie oligarchique indigéniste et celle des généraux associés à la grande finance ?
 J’ose espérer que non.
Derrière les foules bigarrées qui soutiennent Jean-Luc Mélenchon, accompagnées de chants révolutionnaires, se trouve l’utopie égalitariste qui ne peut conduire qu’à la ruine, à l’hypocrisie et à la restriction de toutes les libertés individuelles.
Mais ça n’est pas tout : Jean-Luc Mélenchon est, aussi, consubstantiellement internationaliste.
 À Marseille, il n’en a pas fait mystère : il mènerait une politique immigrationniste.
 Il a, d’ailleurs, le mérite de la constance, n’ayant pas grandement évolué depuis 2012 !

Pour toutes ces raisons, je suis surpris par l’extrême mansuétude dont bénéficie le camarade Mélenchon sur les plateaux de télévision…

 Bien plus proche d’un Fidel Castro que d’un José Mujica (actuel président de l’Uruguay), il devrait inquiéter tous ceux qui, comme moi, sont attachés à nos institutions et à notre identité historique.

 Est-ce vraiment ce que les Français veulent comme avenir ?


2 commentaires:

  1. A la lecture des mesures "les plus absurdement emblématiques" de Mélenchon on hallucine !!!
    Cela m'amène à une question de fond: comment ce personnage peut-il encore être en liberté?
    Il existe des loi dans ce pays qui mènent tout droit en prison ceux qui font l'apologie du racisme, de l'homophobie, de la pédophilie, du négationnisme de l'holocauste et de l’esclavage etc. Il devrait y avoir des lois du même type luttant :
    1. Contre le négationnisme des règles économiques de marché,
    2. Contre l’apologie du dirigisme monopolistique d'un Etat totalitaire

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  2. Mélenchon : Citons ses mesures les plus absurdement emblématiques : recrutement de 200 000 fonctionnaires, sortie du pacte de stabilité de l’Union européenne (qui fixe une limite de déficit public à 3 % du PIB), retraite à 60 ans, augmentation du SMIC de 16 %, instauration d’un revenu maximum autorisé à 20 fois le revenu médian, 14 tranches d’impôts sur le revenu dont un taux de 100 % pour la plus élevée, renforcement de l’ISF et des droits de succession, droit au travail opposable, étatisation accrue de la santé, planification écologique et assemblée constituante pour établir une nouvelle constitution dont on ne nous dit rien de précis. dixit Nathalie MP

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