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jeudi 9 mars 2017

Salle de shoot : insécurité, prostitution et trafics gagnent tout le quartier !

 

Shutterstock

Le 09/03/2017
Marie Delarue

 Nos élus socialistes ont théorisé, sur le papier, tous les bienfaits qui résulteraient de l’ouverture des salles de shoot.

Comme nos ministres et grandes figures du monde politique, les élus de la mairie de Paris (Mme Hidalgo en tête) ne sortent pas de leur bunker, sinon en voiture blindée avec motards et chauffeurs. Qu’ils aillent au musée (vu à Beaubourg), on bloque la circulation, éloigne les passants et déroule le tapis rouge devant les visiteurs médusés.
Pas question de côtoyer la valetaille et pas question, surtout, de goûter au quotidien des Français.
C’est ainsi que nos élus socialistes ont théorisé, sur le papier, tous les bienfaits qui résulteraient de l’ouverture des salles de shoot.
Pardon, des « salles de consommation à moindre risque ».
 La première salle parisienne a, ainsi, ouvert rue Ambroise-Paré, dans le Xe arrondissement, annexe tout à la fois de la gare du Nord et de l’hôpital Lariboisière.
 Les riverains n’en voulaient pas mais qu’importe, le socialisme sait ce qui est bien pour nous et l’Histoire a prouvé qu’il ne recule devant rien pour l’imposer, fût-ce contre notre gré.
Cette salle a ouvert en octobre dernier.
 En trois mois de temps, 500 personnes s’y sont inscrites et 180 à 200 y passent chaque jour pour se défoncer.
Stéphane Bribard, responsable de la sécurité à la mairie du Xe, se réjouit ainsi que « plus de 15.000 injections [aient été effectuées] à l’intérieur ».

Toutefois – illustration de la schizophrénie des élus -, il reconnaît que les « difficultés » vécues par les riverains sont liées « non pas à la salle en tant que telle, mais à la présence d’usagers de drogue dans le quartier ».

Ben oui, figurez-vous que la salle de shoot est fréquentée par des drogués et pas par des retraités retour du marché Saint-Quentin.
C’est bête, hein ?
Quant aux « difficultés » en question, il s’agit ni plus ni moins de batailles rangées, rixes entre consommateurs et dealers, à quoi il faut ajouter la saleté épouvantable du quartier et maintenant, de surcroît, la prostitution.
 Loin d’avoir amélioré un état de fait, l’ouverture de cette salle n’a fait qu’aggraver les choses : en effet, « comme avant, effectivement, les toxicomanes continuent à fréquenter les toilettes Decaux, la gare, les parkings », explique une élue au Figaro.

Mais le 26 février dernier, un cran a encore été franchi, poussant un collectif de riverains à dénoncer, dans une lettre ouverte à la mairie, tous les désagréments qu’ils subissent.
Ce jour-là a éclaté « une bataille rangée d’une extrême violence entre deux bandes rivales de toxicomanes et de dealers », mettant le quartier à feu et à sang.
 Et monsieur Bribard d’expliquer, là encore, qu’il n’y a rien d’inquiétant :
« C’est un affrontement entre deux drogués qui a commencé dans la salle d’attente et s’est terminé dehors en vraie bagarre, comme malheureusement on peut en retrouver à la sortie de lycées ou du métro La Chapelle,
explique-t-il au Figaro.
Ce qui est, au passage, un bel aveu de l’impuissance publique face à l’insécurité quotidienne dans notre pays, en état d’urgence rappelons-le !
Mais attention, à la mairie, on sait être ferme : « La direction de Gaïa a fermé la salle immédiatement : c’est un acte fort pour montrer qu’il y a des limites. »
Et puis, l’arme brandie par l’un des assaillants « était en fait factice ».
 Nous voilà rassurés. Enfin, dit l’élu :
« Quant aux deux personnes, elles n’étaient pas spécialement abîmées (sic) puisqu’elles sont revenues le lendemain… pour se voir interdire la fréquentation de la salle pendant quelques semaines. »
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Punis.
 Au coin, les drogués. Non mais !

Les habitants du quartier assurent, eux, que la situation empire de jour en jour.
Alors, si c’est un argument que Mme Hidalgo peut entendre, rappelons-lui que la gare du Nord est la plus grande gare et la plus fréquentée d’Europe, déversant chaque année dans Paris des millions de touristes.
Les camés au crack et leur guérilla leur font un joli comité d’accueil !

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