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jeudi 2 mars 2017

Hollande vante son bilan en matière de sécurité… Il ne manque pas de toupet !

 


Le 02/03/2017


François Hollande, pour occuper les dernières semaines de sa présidence, se voit dans l’obligation de jouer les VRP de sa propre entreprise de destruction.
 
Spectateur impuissant d’une campagne présidentielle qui se déroule sans lui, François Hollande, pour occuper les dernières semaines de sa présidence, se voit dans l’obligation de jouer les VRP de sa propre entreprise de destruction.
Promoteur d’un bilan qu’aucun de ses anciens amis ne veut assumer, le Président sortant, afin d’assurer sa stature, et peut-être son avenir, joue donc les bonimenteurs à travers le monde et la France.
Distillant, ici ou là, remarques, conseils et bons mots, il utilise chacune de ses sorties aux frais du contribuable pour tenter de vendre les mesures et les réformes qui ont émaillé son pitoyable quinquennat.
C’est ce qu’il a fait en se rendant récemment à Chartres où, dans une relative indifférence, il a vanté, en présentant le verre à moitié plein, ses résultats en matière de sécurité.
Ainsi, dans le domaine des effectifs, pointant les pertes d’emplois de l’ère Sarkozy, celui qui est encore le chef de l’État a évoqué les 9.000 postes créés sous son quinquennat.
 Mais il a oublié de dire que les postes supprimés par Sarkozy l’avaient été sous la pression de Bruxelles, et qu’au Parlement européen, ses amis socialistes n’avaient rien fait pour empêcher cette funeste mesure.
 Par ailleurs, il s’est bien gardé de préciser que ces recrutements avaient été imposés, dans l’urgence, par des nécessités sécuritaires, sans avoir été préalablement programmés.
Enfin, il aurait pu souligner qu’à l’issue des départs à la retraite à venir, le solde de ces embauches se situerait à 350 ou 400 emplois supplémentaires.
Même pas une goutte d’eau dans l’océan !
En ce qui concerne le plan d’équipement exceptionnel des forces de l’ordre de 250 millions d’euros, même autisme.
 Cette mesure, décrétée à la va-vite, et hors toute planification, l’a été grâce (ou à cause) des manifestations policières.
Tout le monde se souvient, en effet, des regroupements nocturnes de fonctionnaires de police, ainsi que de la création (chose inédite) d’un « mouvement des policiers en colère ».
Présenter ce plan comme une des réussites de son gouvernement ne manque donc pas de toupet.
À ces constats, il convient d’ajouter que le crédit qui court actuellement sur l’achat de ces matériels sera en grande partie à charge de son successeur.
Quant à l’annonce de la fin des gardes statiques devant les préfectures et des extractions judiciaires, non seulement voilà quatante ans qu’on en parle, mais elles aussi sont renvoyées à l’héritage du futur gouvernement.
En réalité, ce bilan sécuritaire présidentiel est à l’image du quinquennat écoulé.
Tout en mensonges, en hypocrisie et en insuffisances.
 Le drame, dans tout cela, réside cependant dans le fait que l’héritier présomptif de notre chef de guerre, Emmanuel Macron, s’avère, dans ce domaine, tout aussi lacunaire.
Les prémices de son programme en matière de sécurité intérieure révèlent, en effet, qu’il n’a absolument pas pris la mesure de la situation actuelle et des dangers qu’elle comporte.
Création de quelques milliers de places de prison, des effectifs supplémentaires dans la police et gendarmerie (mais au préjudice de quelles autres administrations ?) et la sacro-sainte police de proximité constituent apparemment l’ossature de son projet hors-sol.

Alors que pour faire face au terrorisme, à l’embrasement de nos cités, à la prolifération des bandes et à l’augmentation de la criminalité, il faudrait un plan d’exception pour la sécurité intérieure, force est de constater qu’En marche ! nous conduit directement vers le gouffre.


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