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mercredi 29 mars 2017

À ceux qui voulaient voter Fillon et qui se sont découragés…

 


Le 29/03/2017


Il me semble totalement inacceptable de laisser les sortants choisir le candidat de la droite.

Il y en a qui envisageaient de voter Fillon, et qui en sont découragés par les affaires qui tombent avec la régularité d’un métronome.
Ils croyaient voter pour une sorte de Jeanne d’Arc des temps modernes, et il s’avère que ce n’est qu’un homme, auquel ses indemnités de parlementaires semblaient un peu légères.
 Ils se demandent où aller maintenant, n’excluant rien, même pas de se mettre à la pêche.
Alors il y a plusieurs questions à se poser :
Qui se sent assez propre pour y aller, assez inattaquable pour se jeter dans la lessiveuse médiatico-judiciaro-hollando-macronique ?
Qui n’aime pas l’argent, les voitures, les voyages, les bijoux ou les restaurants ?
Qui n’a pas deux ou trois petites mesquineries à se reprocher, emploi non déclaré, petite fraude à la TVA ou autre ?
Pour ceux qui l’auraient oublié, parmi les raisons invoquées par Alain Juppé il y a quelques semaines pour ne pas y aller, il y avait la peur de se faire massacrer, lui et sa famille.
Il savait que l’équipe au pouvoir en a autant sous le coude pour lui que pour François Fillon.
Autre question : est-ce que la fonction présidentielle, dans les années à venir, ressemble de près ou de loin à une sinécure ?
Autrement dit, est-ce que le fait de voter pour lui est un cadeau à lui faire ?
 Votons-nous pour un candidat pour ses beaux yeux, pour lui faire plaisir ou pour qu’il fasse le boulot qu’il s’est engagé à faire ?
Jean-Paul Brighelli a écrit, récemment, un très bon article pour rappeler ces évidences, en prenant pour exemple Mazarin, qui s’est considérablement enrichi personnellement (absolument sans commune mesure avec les bricoles qu’on reproche à François Fillon), mais a laissé la France plus grande, a su organiser sa succession et a donc été, tout Italien qu’il fut, un grand serviteur de la France.
On a tous plus ou moins besoin d’admirer et d’aimer celui qu’on se donne pour chef (quand on a la chance de pouvoir choisir), mais c’est de l’infantilisme.
On a besoin d’un chef politique et, à ce poste, il faut quelqu’un de solide.
Ce n’est pas la semaine du blanc.

Ne nous trompons pas : si Hollande a coûté si cher à la France, ce n’est pas à cause de son coiffeur ni parce qu’il a laissé tourner le compteur à la Cour des comptes pour se préparer une retraite en or.

 Son coiffeur et ses tricheries auront sans doute coûté quelques millions d’euros à la France, mais sa politique aura coûté des centaines de milliards.

Enfin, il me semble totalement inacceptable de laisser les sortants choisir le candidat de la droite.

 Or, laisser tomber Fillon à cause de leurs immondes magouilles serait leur accorder cette victoire.

Alors, le petit père Queuille ou Mazarin

? De quel Président avons-nous besoin ?

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