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mercredi 1 février 2017

Macron et ses soutiens : comme des mouches sur un pot de miel !

 


Le 01/02/2017


La coqueluche Macron voit désormais rappliquer de toute part des soutiens dont on peut imaginer qu’il se passerait bien.
 
Comme des mouches sur un pot de miel, à moins que ce ne soit plutôt comme des moustiques qui se ruent dans les phares, la coqueluche Macron voit désormais rappliquer de toute part des soutiens dont on peut imaginer qu’il se passerait bien, s’il est aussi malin qu’on le dit.

Il y a longtemps, déjà, que les rats ont quitté le navire hollandais, lequel, devenu vaisseau fantôme, n’en finit plus de dériver.
Alors, devant le sabordage de la « primaire citoyenne de la Belle Alliance populaire », les vieux éléphants socialistes qui roupillaient encore dans les cales cherchent où donner de la trompe.
Grattant du pied au bord du marigot, ils se demandent où se tourner.
 Sûrement pas chez Hamon.

Le P’tit Ben est comme autrefois Bérégovoy : il n’a pas les bonnes chaussures, pas le bon tailleur, pas les bonnes chaussettes, pas de belle compagne ni de beau compagnon à son bras.
Et puis, les utopies, c’est bon entre champagne et caviar ; celles de Benoît Hamon sentent un peu trop le pâté, les rillettes et la chambre d’adolescent.

Pas question, non plus, d’aller chez Mélenchon : il serait capable de leur balancer une paire de claques.
Quant à Valls, ils l’auraient à la rigueur soutenu du bout de leurs Berluti, mais il vient de prendre la gamelle de sa vie.
 Alors ? Alors, il reste Macron.

Et c’est la ruée.

Il y a d’abord Maman Ségolène, éperdue d’amour, qui joue dans l’ombre les bonnes fées.
 Et puis les intellos qui, depuis des décennies, nous expliquent avec la même assurance tout et son contraire, les recettes de ce qui marche et pourquoi cela n’a pas marché, ceux qui sont de tous les régimes et bouffent à tous les râteliers : Alain Minc, Jacques Attali, Bernard Kouchner…

Le dernier en date à faire allégeance est Pierre Bergé.

À 86 ans, après avoir tripatouillé dans la mitterrandie, puis dans la chiraquie, avant de soutenir Ségolène Royal et François Hollande, il « apporte [son] soutien sans la moindre restriction à Emmanuel Macron pour être le président qui nous conduira vers une sociale-démocratie (sic) », a-t-il déclaré à l’AFP.
 Et si c’est un choix en quelque sorte contraint par « la décrépitude du PS », c’est aussi un soutien « logique, naturel » car « Emmanuel Macron, c’est un ami personnel, lui et sa femme ».
Si vous le permettez, je m’arrête ici pour une petite analyse de texte.

« C’est un ami personnel, lui et sa femme », dit Pierre Bergé.

C’est pas du français que tu me causes, c’est de la peine !
Il aurait dû dire « Emmanuel Macron et son épouse sont des amis personnels », mais ce n’est pas ce qu’il dit.

Et ce qu’il dit est très intéressant quand on connaît les penchants militants du bonhomme…
Mais il est vrai que « le mécène Pierre Bergé », comme on le désigne aujourd’hui, a eu beaucoup à faire et affaire à Bercy.
Et quand il ajoute « c’est aussi un gros avantage que Macron n’ait jamais été élu, tripatouillé dans des affaires politiciennes », il parle en connaisseur.

On ne sera pas étonné, dès lors, que le jeune Macron bénéficie d’un retour d’ascenseur.

Car Bergé souligne : certes, à titre personnel, « je n’ai pas le droit de donner plus que 7.500 euros ». « Mais je suis prêt à [lui] trouver des concours financiers, si je les trouve, et à l’aider par n’importe quel moyen. »

On n’en doute pas un instant.

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