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dimanche 26 février 2017

La ville de Lille demande l'évacuation d'un camp de Roms après plusieurs agressions

Le 26/02/2017


La camp Rom de la Poterne à Lille. / © France 3 Nord Pas-de-Calais

La camp Rom de la Poterne à Lille. / © France 3 Nord Pas-de-Calais

Par YF                       

La ville de Lille a fait savoir ce samedi qu'elle avait demandé l'évacuation du camp Rom de la Poterne après une série d'agressions commises par des adolescents et des enfants le long de la Deûle.
                  
"Après les récentes agressions à la Citadelle, la Ville de Lille, en accord avec Saint-André, demande l'évacuation du camp Rom de la Poterne. Elle exprime tout son soutien aux victimes de ces agressions et fait tout ce qui est en son pouvoir pour que cela ne se reproduise plus", a indiqué ce samedi la ville de Lille sur les réseaux sociaux.
"La Ville demande systématiquement l'évacuation des terrains lorsque les conditions d'hygiène, d'insalubrité ou de sécurité nuisent aux riverains ou aux occupants eux-mêmes", rappelle-t-elle sur son site internet.
 



 
Cette décision fait suite à plusieurs agressions survenues ces derniers jours le long de la Deûle, à proximité de deux camps Roms situés à proximité du pont de la ligne TGV : celui de la Poterne à Lille et celui de la rue de Constantine à Saint-André.
Le 12 février dernier, une joggeuse a été victime d'une tentative de vol et d'une agression sexuelle de la part d'un groupe de six ou sept adolescents roms près de la passerelle qui enjambe la D749. La jeune femme de 22 ans, prénommée Lucie, a témoigné dans une vidéo postée sur une page de soutien.




"Après m'avoir frappé, ils ont voulu m'agresser sexuellement", a-t-elle expliqué. "Ils m'ont touché les parties intimes et m'ont demandé de leur faire un câlin, de les embrasser, ils m'ont serrée dans leurs bras. Un des jeunes a descendu mon collant de course à pied".
Un rassemblement/footing de 6km est organisé dimanche matin, à 11h, à la Citadelle de Lille pour dénoncer cette agression.

Deux autres agressions
D'autres se sont produites depuis dans le même secteur.
Le 14 février, une adolescente de 17 ans, qui faisait du vélo le long de la Deûle, a été prise à partie, avec une amie, par deux enfants Roms qui voulaient s'emparer de son téléphone portable. "Ils avaient, l’un, pas plus de 6-7 ans, l’autre 12, et l’un portait un bâton", a-t-elle raconté à La Voix du Nord.
"Ma copine a tenté de les éloigner, moi je criais, je leur disais de partir. Je cherchais des yeux quelqu’un pour nous aider. C’est là que je me suis rendu compte que le plus petit me mordait la main".
 Un passant est parvenu à mettre les deux jeunes agresseurs en fuite.


Mercredi dernier, c'est une cycliste d'un cinquantaine d'années qui a été agressée et frappée par deux adolescents de 12 et 13 ans qui cherchaient là encore à s'emparer de son portable.
Selon La Voix du Nord, les deux mineurs ont été interpellés le jour même dans le camp Rom de la rue de Constantine à Saint-André entendus. Ils ont été remis à leurs parents mais l'enquête se poursuit.
 
Saint-André avait déjà demandé une évacuation
Le camp Rom de Saint-André, près de la Deûle, côtoie une aire d'accueil légale de gens du voyage avec lesquels les relations sont parfois tendues.
La police est déjà intervenue plusieurs fois pour des bagarres et même des coups de feu.
En mai 2015, le maire UDI de la commune, Olivier Henno, avait déjà demandé l'évacuation de ce camp Rom.
Le préfet Michel Lalande lui a répondu un an plus tard que ce n'était pas "envisagé", faute d'une "solution de réimplantation".

D'autres agressions avaient déjà été signalées en décembre dernier, au niveau de l'échangeur voisin du Pont-Royal, entre Lille, Saint-André et Lambersart.

Le 27 décembre, les policiers avaient notamment interpellé deux jeunes Roms de 16 et 19 ans, soupçonnés de quatre agressions, dont une sur un automobiliste stoppé sur la chaussée par un groupe d'enfants.

Selon La Voix du Nord, le plus âgé a écopé de 6 mois de prison ferme en comparution immédiate.  

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