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jeudi 2 février 2017

Fillonneries et compagnie : parlementaires ou lapins crétins ?

 


Le 02/02/2017

Avant de donner des leçons, il est bon de balayer devant sa porte… encore faut-il savoir tenir un balai !

Chers amis lecteurs, vous ne me contredirez pas : à chaque jour, et particulièrement le mercredi, sa surprise.
À ce train-là, sachant qu’il reste encore 11 mercredis avant le premier tour de la présidentielle, nous serons tous épuisés à l’heure d’aller voter…

Passons sur le sabordage du candidat Fillon, l’homme qui se tire dans le pied dès qu’il ouvre la bouche, acrobatie certes improbable mais dans laquelle, pourtant, il excelle.
 Ce sourcilleux-là n’a pas besoin d’ennemis : dans l’art de la défense qui enfonce, il fait très bien tout seul.
 À tel point, d’ailleurs, que les « soutiens unanimes » dont parlait ce matin mon ami Nicolas Gauthier sont en train de se placer pour prendre la relève.
Tapis dans l’ombre, ils sont déjà quelques-uns les pieds calés dans les starting-blocks et les fesses en l’air, attendant le coup de feu du départ.

On reparle de Juppé qui dit non parce qu’il veut se faire désirer comme une grande cocotte ; de Larcher (!) qui louche sans doute vers les cuisines, et puis de ceux qui n’ont plus d’incisives à force de rayer le parquet : M. Bertrand des Hauts-de-France, et puis les faux gentils, Baroin et Wauquiez, qui viennent déjà de déposer en douce leur nom de domaine : Baroin2017 et Wauquiez2017.

Ça fait rêver, non ?

Le plus fou, dans cette affaire, c’est que les fillonneries sont contagieuses.
De là à croire que les politiques sont tous des organismes viraux de l’espèce « çaprofite » (variante parlementaire des saprophytes), il n’y a qu’un pas qu’on est tenté de franchir…

Dans leur précipitation à vouloir apparaître plus blancs que blancs, certains se prennent même les pieds dans la fiche de paye.
Ainsi François de Rugy, le « député écolo-réformiste » qui a obtenu 3,81 % au premier tour des primaires de la Belle Alliance populaire (je ne résiste pas ).
Soucieux de transparence, il a dégainé et publié lundi soir les fiches de paie de ses assistants parlementaires.
« Ce soir avant de quitter le bureau, je signe les fiches de paie de deux de mes collaborateurs parlementaires », a-t-il balancé sur Twitter.
Effacé depuis… parce que… patatras !

S’il a masqué les noms avant de publier le document, François de Rugy a oublié le numéro de Sécurité sociale de ses salariés.
Première erreur qui constitue une atteinte à la vie privée, mais surtout grosse bévue car on constate alors, à l’étude des documents, que l’attachée est moins payée que l’attaché, bien qu’ayant effectué davantage d’heures de boulot !

Mauvais plan pour ce grand militant de la parité et de l’égalité qui s’était déjà fait tacler par son ex-compagne à propos de la garde des enfants durant le dernier débat des primaires.

Avant de donner des leçons, il est bon de balayer devant sa porte… encore faut-il savoir tenir un balai !

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