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mercredi 18 janvier 2017

Trump et Poutine jouent aux échecs, et Hollande à la marelle…

 


Le 18/01/2017


Allez, moins de cent jours à tenir et à serrer les fesses avant la prochaine élection présidentielle.

Ce doit être un tropisme typiquement français que de détester tel ou tel chef d’État pour de mauvaises raisons et d’en chérir d’autres pour d’autres raisons, bonnes en apparence.
 Un peu comme si l’empathie médiatique pouvait tenir lieu de géopolitique.
Ainsi Donald Trump est-il à la fois diabolisé par une certaine gauche et angélisé par une autre droite.
La réalité est que ce rustaud n’a que foutre des conventions internationales : il tape sur la table parce que c’est lui le patron, renversant à la fois serviettes, tables et fourchettes.
Et quand il fait l’aumône d’un entretien à la presse européenne – Times et Bild –, c’est la France qu’il oublie.
L’affront diplomatique n’a finalement rien à voir avec le caractère turbulent du nouveau président, mais donne juste une assez bonne idée de l’aune à laquelle les USA considèrent l’Europe en général, et la France en particulier.
L’Angleterre, post-Brexit, demeurera toujours allié de choix tout autant qu’historique.
L’Allemagne, atelier européen aux productions industrielles à forte valeur ajoutée, demeure pour le moment principal interlocuteur.
Et la France, dans tout ça ?
 Autre que d’être réserve indienne pour touristes considérant que l’Hexagone se résume aux bijoutiers de la place Vendôme, le pire est que le président Donald Trump ne l’évoque même pas, au contraire du candidat Trump Donald qui affirmait, naguère, qu’il suffisait de « se rendre à Paris pour constater que la France n’est plus la France », pour reprendre les propos tenus à nos confrères de Valeurs actuelles, seul hebdomadaire ayant envisagé une possible victoire du trublion en question, il y a de cela quelques mois, et ce, contre toutes attentes médiatiques.
Le soufflé du feuilleton de l’éventuel speed dating plus ou moins avorté entre Marine Le Pen et Donald Trump étant désormais un peu retombé, il semblerait, à en croire Le Parisien, qu’il soit laissé toute latitude à Stephen Bannon de « séduire l’extrême droite française »
Lequel, Bannon, fort d’un site Internet n’ayant pas que peu contribué à faire gagner Donald Trump, « envisage d’aider à la victoire de la droite nationaliste ».
Tout cela n’est, bien sûr, que rumeurs et supputations…
De son côté, François Hollande tente de surnager au-delà du marigot : « L’Europe n’a pas besoin de conseils extérieurs pour lui dire ce qu’elle a à faire. »
 Bon, ben voilà qui ne devrait pas bouleverser les traditionnels équilibres géopolitiques.
 Quant à Jean-Marc Ayrault, nouveau ministre des Affaires étrangères un peu sur le départ, cette virile déclaration : « La meilleure réponse que peuvent donner les Européens aux dernières déclarations de Donald Trump est d’afficher l’unité. »
 Avec cela, nous voilà parés pour cet hiver s’annonçant des plus rigoureux.
Plus triste encore, ce simple constat : Vladimir et Donald jouent aux échecs, alors que François s’entraîne encore à la marelle.
 Pauvre France, comme assuré chez le regretté Jean Cau, dans la pièce du même nom, signée par ses soins et interprétée par le tout aussi défunt Jean Lefebvre.

Allez, moins de cent jours à tenir et à serrer les fesses avant la prochaine élection présidentielle et, qu’à Dieu ne plaise, peut-être y verrons-nous plus clair ensuite.

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