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vendredi 11 novembre 2016

Trump : vers une révolution de couleur ?

  Le 11/11/2016 
                                                                                              
                                                                           
Trump : vers une révolution de couleur ?
 
Publié par Antonin Campana sur 11 Novembre 2016, 19:50pm

Que se passe-t-il aux Etats-Unis ?


  On manifeste à New York, Chicago, Los Angeles, Portland ou Philadelphie.
Des routes et des autoroutes sont bloquées.
 Les forces de l’ordre sont agressées, des biens sont détruits, des effigies de Trump sont brûlées.
 En Californie, où 61% des électeurs ont voté Clinton, les manifestants font campagne pour que l’Etat devienne un pays indépendant (Califrexit).
Bien sûr, il serait présomptueux d’en tirer une conclusion pour le moment, mais certains indices peuvent nous laisser penser qu’on pourrait, peut-être, assister aux premiers balbutiements d’une tentative de révolution de couleur.
Le « soulèvement » auquel nous assistons se déroule en effet selon les techniques qui ont déjà été mises en œuvre en Yougoslavie, Géorgie ou Ukraine : manifestations non violentes (veillées aux bougies…) associées à des actions coup de poing plus ou moins agressives, implication de « stars » faisant office d’autorités morales (ici Whoopie Goldberg, Madonna ou Cher qui incitent ouvertement les manifestants « à se battre »), diabolisation du Président à déchoir ( dénonciation du racisme, du sexisme, de l’homophobie, de la xénophobie supposés de Trump), utilisation de slogans simplistes (« Not my President », hashtag tweeter #Notmypresident#), refus hypocrite du résultat des élections (sous prétexte que Clinton a recueilli plus de voix que Trump) , etc.

Pour Donald Trump, d’ailleurs, ces manifestations sont un « coup monté » par les médias.
 Mais un coup pour faire quoi ?
Trump a été élu, Clinton elle-même l’a reconnu !

Ce n’est pas si simple, car ce n’est pas Trump qui a été élu mais un collège électoral qui doit à son tour nommé le Président.
Si sur le papier les délégués de Trump sont majoritaires la Constitution ne leur interdit pas de voter pour Clinton (en 1836, Richard Johnson a ainsi subi la désaffection de 23 électeurs de Virginie).
Une pétition appelle d’ailleurs les grands électeurs à voter Clinton le 19 décembre.
Elle a déjà reçu plus de deux millions de signatures !
Le Système cherchera à démettre Trump s’il ne se soumet pas.
Certaines voix appellent sans complexe à son élimination physique (ainsi de Monisha Rajesh, journaliste au Guardian, qui tweet : « il est temps de tuer le président »), mais le Système n’écartera sans doute pas un processus « démocratique », si celui-ci est possible.

Ainsi, des pressions efficaces sur les grands électeurs, associées à la pression de la rue, pourraient complètement inverser les résultats.
 Les semaines qui viennent vont être cruciales.
 Il ne faut surtout pas que les manifestations s’amplifient et dégénèrent.
Certains délégués de Trump pourraient y trouver prétexte, au nom de l’unité du pays, à un vote en faveur de Clinton.
 
On assisterait alors à un coup d’Etat, mais gageons que ni Pujadas ni Le Monde n’y trouveront à redire.


Antonin Campana

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