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mardi 22 novembre 2016

Quand les élections deviennent des « machines à baffer »…

 


Le 22/11/2016


Les électeurs, goguenards, à la classe politique : « Et là, ça commence à rentrer ? »

Notre vieille société, après d’autres avant elle, s’est prononcée récemment pour l’interdiction de la fessée.
 La « correction », qui alimentait tout à la fois la littérature enfantine et celle réservée à l’Enfer des bibliothèques, est désormais passible de sanctions pénales.
De même la torgnole, autrefois allègrement administrée par d’augustes pater familias et des hussards de la République en blouse grise.
 Bref, ne reste plus qu’un champ pour se défouler quand les doigts nous démangent : les urnes.
Et c’est vrai que le scrutin, ces derniers temps, est devenu une machine à baffer.
Comme le monsieur de la pub qui chante devant son conseiller bancaire « parce que, quand je parle, vous ne comprenez pas », les politiques n’entendent rien.
 Ne voient rien non plus.
Ne comprennent rien, surtout.
 Alors tombe une première baffe.
Une grande claque dans la gu… en mai 2002.
Ils se frottent la joue, se passent entre eux la pommade contre les coups, multiplient les processions en jurant qu’on ne les y prendra plus… et puis ça repart.
 Exactement comme avant.
Et d’aventure en aventure, d’élection en élection, la machine s’emballe.
 Beignes en rafale aux municipales, pluie d’aller-retours aux régionales…
 Arrive, au printemps dernier, une gigantesque mandale appelée Brexit.
Ça vacille dans les hautes sphères, on risque l’hématome sous-dural.

Les électeurs, goguenards, à la classe politique : « Et là, ça commence à rentrer ? » « Oui oui, c’est promis, on va tout reprendre à zéro. »
Puis vient l’automne et le coup dans l’estomac par-dessus les océans.
Trump ? Ah ! Ah ! Ah !
 Un clown, assurément, et le monde qui pense bien de se tenir les côtes.
 Qu’est-ce qu’on rigole !
 Et le 9 novembre au matin : KO debout et vallée de larmes.

Le populo, goguenard, à la classe politique : « Et là, ça rentre mieux ? » « Oui oui, c’est promis, on va tout reprendre à zéro. »

Chez nous, aux primaire de la droite et du centre, tout est joué, tout est plié : Sarko forever, Juppé challenger.
À gauche, les théâtreux distribuent bons et mauvais points.
Ils tancent « le peuple », ce crétin qui sent le pâté et sous les bras, et pan !
 L’uppercut Fillon.
Ils n’avaient rien vu venir, là encore.

Et la France, goguenarde, à la classe politique : « Et là, c’est enfin rentré ? »

Eh bien, non, voyez-vous, chers amis, ça n’est toujours pas rentré !
Rien à faire.
On a beau leur offrir des sessions de rattrapage et des leçons individuelles, ils sont toujours aussi obtus.
 Ainsi, ce pauvre Jean-Christophe Cambadélis, patron du Parti socialiste, qui nous expliquait ce lundi matin sur France Info que la France avait choisi « le candidat ultra. C’est ultra-conservateur, ultra-libéral, ultra-anti-mariage pour tous, ultra-anti-social. Il coche toutes les cases. »
Un monstre, en somme, « d’une droite extrême », comme il dit.
Et de prédire l’Apocalypse pour le scrutin de mai prochain.
La preuve ?
Le nouveau logo du Front national.
« La rose bleue posée à l’horizontale entre les mots “Marine” et “Présidente”. Sous la rose, il y a la pointe. Ça exprime bien ce qu’est Marine Le Pen », assure Cambadélis : « On peut voir une envie de blesser. »

À toutes fins utiles, voici pour les politiques, les journalistes et tous les « experts » qui passent leur temps à nous expliquer le monde, le numéro de SOS Psy Urgence : 0 892 23 31 68. Ça pourrait servir dans les jours qui viennent.


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