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jeudi 24 novembre 2016

Alain Juppé : vers un score à la hauteur de l’argumentaire

 


Le 24/11/2016


Perdu pour perdu, Juppé tire à vue. Faire passer Fillon pour Hitler en une semaine, voilà l’enjeu.

Alain Juppé a-t-il décidé de continuer pour s’enfoncer encore un peu plus ?
Atteindre le zéro absolu, la répudiation de ses pairs, la mise en quarantaine ?
Le plat du premier tour ne passe pas.
 Ah? c’est trop énervant.
 Si près de la ligne d’arrivée.
Alain Juppé a la rage du coureur qui a levé les bras trop tôt.
Doublé au dernier moment par le petit malin parti du diable vauvert, le concurrent de la Sarthe sur lequel personne n’avait misé une cacahuète.
 Une semaine pour rattraper tout ce retard, tu parles…
Comme vouloir apprendre le chinois en trois jours.
Perdu pour perdu, Juppé tire à vue.
 Faire passer Fillon pour Hitler en une semaine, voilà l’enjeu.
 La nazification express.
Pire que Marine Le Pen, son père et la nièce réunis.
 Plus un nuage de Mussolini…
 Il est contre l’avortement, contre le Mariage pour tous (crime)…
Contre quoi? encore ?
 Tiens, contre Hollande !
 En fin de semaine, l’argument massue pourrait devenir : plutôt Hollande que Fillon !
 Le zéro pointé se profile.
Dans le camp « Républicains » on crie « Arrêtez-le ! »
 Bernard Debré sort son stéthoscope et interroge le patient.
«As-tu perdu la tête ? » lui demande-t-il dans une lettre ouverte publiée sur son blog.
 C’est le spécialiste des cas désespérés qui parle : « Que t’arrive-t-il, toi qui as été, je le rappelle, à l’origine de l’UMP, toi qui as été Premier ministre de Chirac, toi qui as été ministre d’État de Sarkozy ? »
 Te souviens-tu que tu es maire de Bordeaux ?
 Combien j’ai de doigts ?
 L’inquiétude monte, mais n’écoutant que son désespoir, Alain Juppé trace sa route.
Le plan de campagne de l’entre-deux-tours tient en trois points : jeudi, Fillon est au FN ; vendredi au Ku Klux Klan ; samedi, si tout marche bien, les Sarthois quittent le département pour venir se réfugier dans la banlieue de Bordeaux.
 Dimanche : triomphe.
Emballé, c’est pesé.

Dans sa lancée, Bernard Debré en remet une couche : je me suis donc trompé sur toi. Tu es devenu méchant et menteur.
 « Tu as une maladie. La rage, peut-être… As-tu songé à te faire vacciner ? » a-t-il failli ajouter.
La possibilité que Juppé se présente aux primaires de la gauche fait frémir les Républicains.
Et voici le candidat surprise !
Sur le mode « Sacrée soirée », le maire de Bordeaux ferait une arrivée émouvante parmi cette famille qui lui a tant manqué.
Manuel Valls l’accueillerait les larmes aux yeux sous le regard apitoyé de Jean-Pierre Foucault… Mais nous n’en sommes pas là.
Le 0 % n’est pas encore garanti.
 Les médias ont beau distiller cette propagande qui, à tous les coups, produit l’effet inverse de celui recherché, la défaite intégrale pourrait échapper au candidat bordelais.
Il a trois jours pour y parvenir.
Le mental est là, la vision aussi, l’argumentaire pour s’étaler dans la grande largeur est au point.

 Plus hollandesque que le modèle, plus taubiresque que l’original…

Au tréfonds du tréfonds, là où Hollande était donné grand favori, voilà Juppé qui fait la course en tête.

 Quelle compétition, les amis !



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