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lundi 14 novembre 2016

13 novembre : la commémoration des lâches

Le 14/11/2016


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Par Ivan Rioufol le 14 novembre 2016 13h17

Surtout, ne pas désigner la terreur islamiste. Rien, dans les commémorations des attentats du 13 novembre 2015, n’est venu porter ombrage à la susceptibilité des tueurs.

 Aucune des six plaques, dévoilées dimanche par François Hollande sur les lieux des carnages parisiens (du Stade de France au Bataclan en passant par les bars et restaurants des Xe et XI e arrondissements), ne nomme les djihadistes, contrairement aux endroits des fusillés par l’occupant nazi, clairement désigné.
 "En mémoire des victimes blessées et assassinées des attentats du 13 novembre 2015", disent les textes édulcorés.
Le Bataclan a dévoilé une plaque dédiée "aux 90 vies fauchées dans ces lieux".
Par qui ?
La direction de la salle de spectacle s’est même félicitée, hier, d’avoir interdit l’entrée à deux membres des Eagles of Death Metal, ce groupe américain que les victimes étaient venues écouter il y a un an.
Il a été reproché au chanteur refoulé, Jesse Hughes, d’avoir critiqué à l’époque la sécurité du lieu et d’avoir assuré par la suite avoir vu "des musulmans faire la fête dans les rues".
 Le chanteur Sting, invité à inaugurer la scène et la salle rénovées, a notamment chanté : "Inch’Allah", qu’il a présenté comme "un très beau mot, marque d’humilité et de courage".
Il a dédié sa chanson aux migrants et invité à faire preuve d’"empathie" à leur égard.
Lors de l’affaire du burkini, il s’était affirmé contre son interdiction.
Les commémorations parisiennes se sont terminées par des lâchers de ballons, des bougies allumées, des lanternes sur le canal Saint Martin.
Trois jours plus tôt, la mairie du IVe arrondissement avait hébergé un salon dédié au foulard, My Foul’Art

Cette capitulation face à l’ennemi islamiste, pas même dénoncé, est une victoire qui lui est offerte. C’est aussi un encouragement à poursuivre dans son désir d’humiliation d’un Occident dévitalisé et déjà soumis.
Lors de la messe d’hommage organisée hier en la cathédrale de Paris, le cardinal André Vingt-Trois s’est félicité que les Français aient su éviter "une guerre civile, une guerre de religion".
Certes.
Mais je réitère ma mise en garde, écrite dans "La guerre civile qui vient" : si tout doit être fait pour éviter l’affrontement, l’erreur serait néanmoins de se soustraire à l’épreuve en s’accommodant de ce totalitarisme et de ses multiples collaborateurs.
L’"apaisement" devient vite la marque de la lâcheté.
C’est d’ailleurs ainsi que nous voient les jeunes musulmans interrogés par le sociologue Tarik Yildiz

 (1). Il écrit : "Au cours de nos entretiens, nous avons constaté qu’une partie des interviewés considèrent le gouvernement et la société comme "lâches" et "faibles".
 Yildiz rajoute : "La confrontation entre les musulmans et les < Français > (…) leur semble inéluctable".

Dans sa préface, le sociologue Hugues Lagrange enfonce le clou : "Les jeunes musulmans ne cherchent pas à être aimés mais à être craints".

 C’est cette peur qui a déjà envahi ceux qui, de l’Etat à la direction du Bataclan en passant par les bobos du Xe et XIe arrondissements, ont voulu rendre hommage aux victimes du terrorisme sans oser s’indigner de leurs bourreaux.

 Les tueurs recommenceront.

(1) Qui sont-ils ? Enquête sur les jeunes musulmans de France ; L’Artilleur

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