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dimanche 23 octobre 2016

Que deviennent Vincent et Jenny, les deux policiers brûlés à Viry-Châtillon?

Le 23/10/2016
 
 
Des policiers ont manifesté au bas de l'hôpital Saint-Louis à Paris en hommage aux deux fonctionnaires agressés à Viry-Châtillon.

Des policiers ont manifesté au bas de l'hôpital Saint-Louis à Paris en hommage aux deux fonctionnaires agressés à Viry-Châtillon.

afp.com/GEOFFROY VAN DER HASSELT
Par Jérémie Pham-Lê, publié le 21/10/2016


Alors que la grogne policière franchit un nouveau palier en France, les nouvelles de l'état de santé des deux fonctionnaires grièvement brûlés à Viry-Châtillon sont rassurantes. Vincent, l'adjoint de sécurité, est sorti du coma artificiel tandis que sa collègue brigadière, Jenny, a quitté l'hôpital.
 
Ils dénoncent pêle-mêle des conditions matérielles déplorables, une justice trop laxiste avec les délinquants, une hiérarchie pas suffisamment solidaire et des syndicats inertes.
 Depuis le début de la semaine, les policiers défilent dans toute la France, visages masqués en raison de leur devoir de réserve, pour exprimer un ras-le-bol général.
Si les revendications du mouvement se sont élargies au fil des jours, la grogne trouve son origine dans un seul élément déclencheur: l'attaque violente au cocktail molotov commise contre quatre policiers à Viry-Châtillon (Essonne) le 8 octobre dernier.
Selon plusieurs sources policières, l'état de santé des deux fonctionnaires les plus grièvement touchés évolue positivement.
Vincent, l'adjoint de sécurité de 28 ans qui était entre la vie et la mort, est sorti mercredi du coma artificiel dans lequel il était plongé pour apaiser ses douleurs.
 "Il est toujours en chambre stérile à l'hôpital Saint-Louis [à Paris] mais va beaucoup mieux. Il n'est plus sous assistance respiratoire et a pu échanger quelques mots avec son père", explique à L'Express un collègue du commissariat de Savigny-sur-Orge, où était affecté le jeune homme.

"La convalescence de Vincent sera longue"
Brûlé sur 25% de son corps, notamment aux mains et au visage, Vincent a déjà subi une opération de greffe.

Les médecins ne se prononcent pas sur les éventuelles séquelles.
 Le jeune fonctionnaire a inhalé de la fumée au cours de l'attaque et ses poumons ont été touchés.
"Sa convalescence va être longue car ses brûlures sont profondes. Il devra subir encore de la chirurgie réparatrice. Mais il semble garder le moral", poursuit le policier.
 Le jeune homme devrait être suivi par plusieurs psychologues à sa sortie d'hôpital.
Une cagnotte a été ouverte en ligne et a permis de récolter déjà plus de 27 000 euros.
Les nouvelles sont également rassurantes du côté de sa co-équipière le jour du drame, Jenny.
Cette brigadière de 39 ans affectée au commissariat d'Athis-Mons a quitté mardi l'hôpital Saint-Louis. Selon Le Parisien, elle est retournée en Bretagne, son département natal.
Jenny avait été brûlée sur 15% de son corps lors de l'assaut, sans que son pronostic vital ne soit engagé.

"Elle ne se souvient même pas [de] comment elle est sortie de la voiture [...]
 Son polo s'est enflammé très rapidement et a pris feu à son visage, en voulant protéger son visage, elle s'est brûlée les mains", raconte son époux à RTL.

"Les larmes sont sorties"

Comme Vincent, Jenny va devoir encore subir des soins durant sa convalescence.
 Les deux fonctionnaires peuvent compter sur le soutien des policiers grévistes, qui se sont rendus lundi soir à leur hôpital pour leur rendre hommage avant de prendre la direction des Champs-Elysées. Vincent n'était pas encore réveillé mais Jenny s'est montrée particulièrement émue.
"Quand ils sont venus chanter la Marseillaise en bas de l'hôpital, les infirmières sont venues la chercher. Les larmes sont sorties", décrit son mari.
Les auteurs de l'agression, évalués à une quinzaine, n'ont pas encore été interpellés.
 Le parquet d'Evry a ouvert ce vendredi une information judiciaire, notamment pour "tentatives de meurtres sur personnes dépositaires de l'autorité publique commises en bande organisée."
 En raison de "la complexité" et de "la gravité" du dossier, deux juges d'instruction ont été saisis. 

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