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mardi 4 octobre 2016

Hollande bat la campagne… et se prend pour Zola !




Le 04/10/2016
 

 François Hollande sera candidat à la présidence de la République en mai 2017. Avec ou sans primaires. Comme Sarkozy.
Il prétend qu’il ne sait pas, mais ce n’est qu’un mensonge de plus.
 Bien sûr qu’il le sait : François Hollande sera candidat à la présidence de la République en mai 2017. Avec ou sans primaires.
Comme Sarkozy. Peut-être ai-je tort, mais en effet je ne crois pas un instant que ces deux-là, quelle que soit l’issue des primaires dans leur camp, renoncent à la seule chose qui les intéresse : garder ou retrouver le pouvoir.

Hollande est déjà en campagne, exactement comme Sarkozy l’était à l’automne 2012, ce qui faisait pousser audit Hollande des cris d’orfraie sur ce scandaleux mélange des genres : « président-candidat »…
On le sait bien : l’intérêt de la France, là-dedans, n’est qu’un prétexte ; et le sort des Français un moyen.
C’est d’ailleurs ce que pensent 71 % des Français, dont 53 % des sympathisants de gauche, interrogés la semaine passée par ELABE : « François Hollande est plus préoccupé par la préparation de sa candidature que par les réponses à apporter aux défis que doit affronter le pays. »
Alors le président-candidat bat la campagne.
Comme le furet, il est passé par ici, il repassera par là…
Dimanche, c’était à Médan, dans la maison de Zola.
Après le pèlerinage à Calais, le pèlerinage littéraire.
Une occasion en or pour jouer à ce jeu qu’ils affectionnent tous : écoutez de qui je vous parle et voyez comme nous sommes semblables : lui c’est moi, et moi, c’est lui.

Hollande-Zola, donc.
Se posant en rempart contre le terrorisme et la République menacée, notre Président pontifie : « Voilà notre responsabilité face à l’Histoire : ne pas s’abandonner à la fatalité, à la facilité, avoir le courage de faire le choix juste, qui n’est pas toujours le plus populaire ou le plus gratifiant, et ensuite assumer, tenir, aller jusqu’au bout de sa lutte même si, comme pour Zola, nous n’en verrons pas le bout. »

L’esprit de sacrifice.
 Le don de sa personne à la nation.
 Pour les esprits simples qui n’auraient pas compris, le factotum Cambadélis se charge du service après vente : « Il [François Hollande] ne peut pas faire autrement. C’est sa responsabilité devant l’Histoire. On n’engage pas un pays en guerre contre le terrorisme pour finalement dire, le jour de l’élection : Excusez­-moi, j’ai piscine. »

Dans ce cas de figure, je butte toujours sur une question à laquelle, à ce jour, je n’ai pas de réponse : ces gens-là croient-ils réellement à ce qu’ils racontent, ou bien nous prennent-ils à ce point pour des c… qu’ils imaginent que nous, Français, sommes susceptibles de les croire ?

Comme je n’arrive pas à les penser complètement idiots, j’en conclus que le cynisme l’emporte sur tout : qu’on les croie ou non n’a, pour eux, aucune importance.
On est dans un jeu, rien qu’un jeu où plus personne, en fait, n’est dupe.

Alors Hollande fait le job.
Pas celui pour lequel il a été élu voilà bientôt cinq ans, mais le job du jobard qui veut se faire réélire.

 Lyrique dans la boursouflure : « Face aux plus grandes adversités, il y a toujours un choix. Même dans la nuit la plus sombre luit toujours une espérance. Même dans l’engrenage d’une machinerie infernale, il suffit d’une voix, une seule, pour changer le cours des choses et le destin des hommes. Voilà la leçon de Zola. »

Et voilà pourquoi, une fois de plus, nous allons être cocus.

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