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mercredi 26 octobre 2016

Essonne : cinq villes privées de policiers afin de protéger l'ex-femme de Manuel Valls

Le 26/10/2016



Évry, le 10 octobre. La protection du Premier ministre Manuel Valls lors de ses nombreuses visites en Essonne nécessite de nombreux effectifs de police. Une mission que les syndicats dénoncent comme une « tâche indue ». LP/S.M.

25 octobre 2016, 20h14 | MAJ : 26 octobre 2016
Florian Loisy (avec D.C.) (@FlorianLoisY)                                    

Deux policiers affectés 24 heures/24 devant l’appartement de l’ex-femme de Manuel Valls à Évry.
 
 Trois autres avec le rabbin de Ris-Orangis, Michel Serfaty, dès qu’il quitte son domicile.
Deux de plus qui accompagnent le recteur de la mosquée de Courcouronnes, Khalil Merroun.
Sans compter les nombreux équipages nécessaires à la protection du Premier ministre lors de ses récurrentes visites dans le département.
Les policiers de l’Essonne sont chargés de protéger de nombreuses personnalités.
Mais face au manque de moyens et d’effectifs, ils sont de plus en plus nombreux à considérer cette mission comme « une tâche indue ».

Une situation qui a atteint son paroxysme ce lundi matin, vers 6 heures.
Pour « surveiller la résidence de la famille du Premier ministre » à la demande du centre de commandement d’Évry, le commissariat de Brunoy a été contraint d’envoyer un équipage sur place…
Et s’est retrouvé sans policier disponible sur sa propre circonscription.
Car comme le précise une note de service confidentielle, c’était « l’unique patrouille disponible » pour intervenir durant toute la matinée sur ce secteur de 55 000 habitants comprenant les villes de Boussy-Saint-Antoine, Brunoy, Epinay-sous-Sénart, Quincy-sous-Sénart et Varennes-Jarcy.

 
Dans cette note confidentielle, un policier indique être « seul » au commissariat de Brunoy pour répondre au téléphone.


Dans les locaux, le rédacteur de cette mention de service indique qu’il reste donc « seul » au poste de police pour répondre au téléphone, avec un collègue affecté au service radio.
« Finalement un équipage d’Évry a pu se libérer un peu plus tard afin d’assurer la surveillance de cette personnalité, notre patrouille a pu revenir sur notre circonscription », précise toutefois le commissaire de Brunoy.


« Nous n’avons pas les effectifs suffisants pour nous permettre d’assurer des missions de sécurité auprès des personnalités »

71 policiers de terrain sont affectés au commissariat de Brunoy.
Ces effectifs sont répartis entre les équipes du matin, de l’après-midi et celles de la nuit.
« Et avec les repos et les blessés, le planning est à flux tendu », signale Claude Carillo, du syndicat de police Alliance, qui réclame le renfort de 300 policiers dans le département.
« Nous n’avons pas les effectifs suffisants pour nous permettre d’assurer des missions de sécurité auprès des personnalités. »

L’Essonne compte aujourd’hui près de 2 050 policiers, soit 150 de moins qu’en 2011, à une époque où la menace d’attentat et le plan Vigipirate n’étaient pas aussi chronophages.
Face à la grogne des fonctionnaires après l’agression de policiers aux cocktails Molotov à la Grande Borne le 8 octobre, le directeur central de la sécurité publique avait affirmé que certaines de ces missions allaient se finir.
La préfecture de l’Essonne — qui a mis fin à la protection de sa porte d’entrée — annonce ainsi « être en phase de concertation avec les policiers sur les tâches indues ».
 
 

 leparisien.fr  Florian Loisy (avec D.C.) (@FlorianLoisY)


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