Translate

samedi 8 octobre 2016

A Trouville, ils vivent dans un camion avec leurs enfants

Le 08/10/2016


Emmanuelle Guilet et Jérôme Poirier espèrent ne pas devoir passer un nouvel hiver dans la camionnette avec leurs enfants.

Emmanuelle Guilet et Jérôme Poirier espèrent ne pas devoir passer un nouvel hiver dans la camionnette avec leurs enfants. | Renaud Toussaint



Renaud TOUSSAINT
   
Emmanuelle Guilet, Jérôme Poirier et leurs enfants vivent depuis deux ans entre chambres d’hôtel, camping et… leur camionnette, faute de pouvoir trouver un logement stable. La galère pourrait prendre fin, mardi.
 
Lui enchaîne les missions d’intérim.
Elle multiplie les CDD.
 Les enfants, Steven, 8 ans, et Mylina, 4 ans, vont à l’école comme tous les enfants de leur âge.
À une différence près, leur maison est un camion, garé le long de la Touques.
« Ça fait deux ans qu’on est à la rue », racontent Emmanuelle Guilet et Jérôme Poirier.
 
La galère, elle commence en mai 2014.
Le couple habite alors un logement « insalubre » et « dangereux » à Honfleur.
« Pour protester, j’avais décidé de ne plus payer la totalité du loyer, rapporte Jérôme Poirier. Ça a été une erreur. »
« On a reçu un coup de téléphone nous disant qu’on avait quinze jours pour partir », poursuit sa compagne.

 
Direction Trouville.
Mais avec l’équivalent d’un salaire et deux enfants, pas simple de trouver un logement dans le parc privé.
« Quand on demande un studio, on nous répond que c’est trop petit pour une famille. Quand on visite un appartement plus grand, on nous dit qu’on n’a pas de CDI, pas de garant. »
 
Difficile également d’accéder à un logement social.
« Leurs ressources sont trop faibles pour qu’ils accèdent à un logement HLM », explique Christian Cardon, maire de Trouville.
La Fée Cécilia, association qui vient en aide aux enfants, leur propose une aide.
 « Elle nous a donné une caravane financée grâce à des dons, reprend Emmanuelle Guilet, et payé le camping », jusqu’à la fermeture hivernale de celui-ci.
« Là, il a fallu se séparer de la caravane, parce qu’on ne pouvait pas la stationner en ville », complète Jérôme Poirier.
 
« On arrive en hiver, se lamente Emmanuelle Guilet. S’il n’y avait que nous, ce ne serait déjà pas top. Mais il y a les enfants. »
 
 Nouvelle mobilisation de la Fée Cécilia qui leur trouve un appartement pour une semaine.
 
 Le temps pour eux de rencontrer à nouveau le centre communal d’action sociale (CCAS) de Trouville, jeudi.
 
« Ils nous ont trouvé un logement dans une location saisonnière. Mais c’est du temporaire. »
 
 La famille devrait pouvoir s’y installer mardi, après un nouveau rendez-vous, avec le CCAS la veille.
 
A lire l'intégralité du reportage dans notre édition Ouest-France Pays d'Auge ou sur notre édition numérique.

ouest-france.fr

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Ici, les commentaires sont libres.
Libres ne veut pas dire insultants, injurieux, diffamatoires.
À chacun de s’appliquer cette règle qui fera la richesse et l’intérêt de nos débats.
Les commentaires injurieux seront supprimés par le modérateur.
Merci d’avance.