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vendredi 5 août 2016

Expulsion des occupants de Sainte-Rita : un symbole désastreux

 

Le 05/08/2016


Il est consternant que le ministère de l’Intérieur n’ait pas pu trouver une issue plus paisible à ce conflit judiciaire.

Les images sont fortes. Tôt, le 3 août au matin, les fidèles et les occupants de l’église Sainte-Rita étaient violemment chassés par la police.
Dans le XVe arrondissement de Paris, au 27 de la rue François-Bonvin, se tient une église au nom de la sainte des causes désespérées, des petits, des sans-grade. Saint-Rita se trouve prise entre un immeuble et une terre à construire entourée d’un grillage sur lequel on peut lire : « En France, on tue les prêtres et on rase les églises. »
L’église Sainte-Rita est assez originale dans le paysage parisien. Abritant une communauté gallicane, l’église s’est fait connaître pour des messes atypiques, toujours célébrées selon le rite tridentin.
Au début des années 2000, la Société des chapelles catholiques et apostoliques, propriétaire des lieux depuis 1898, décidait de mettre en vente l’église.
Considérant que l’église ne méritait pas de protection particulière en raison de son architecture, ou de son histoire, la Commission du Vieux Paris autorisait la vente en 2010.
En 2011, un promoteur nantais s’est vu délivrer un permis de démolir, souhaitant bâtir une annexe de l’UNESCO et des parkings sur la parcelle.
Dès le départ, une forte opposition s’est mobilisée contre ces projets, arguant du fait que l’église pourrait être rachetée par d’autres communautés chrétiennes.
Vous connaissez la suite.
Les occupants de l’église, « sans droit ni titre », ont été évacués de force, suite à une action judiciaire menée par ses propriétaires.
Sur le plan symbolique, l’action de la police est désastreuse.
Des enregistrements montrent des élus bousculés, l’abbé Jean-François Billot traîné au sol…
 Certains témoins présents sur place rapportent même que des enfants de chœur auraient été gazés.
Au lendemain des obsèques du père Jacques Hamel, assassiné par des terroristes islamistes, il est consternant que le ministère de l’Intérieur n’ait pas pu trouver une issue plus paisible à ce conflit judiciaire ; s’agissant, a fortiori, d’occupants pacifiques, soutenus par de nombreux riverains et respectueux de la destination initiale des bâtiments.

L’État ne doit pas utiliser la force aveuglément, au risque de donner la sensation qu’il n’est pas légitime à agir.

Face aux zadistes, les pouvoirs publics ont été beaucoup plus conciliants, voire faibles, alors que les occupations en question étaient loin d’être aussi paisibles que celle de l’église de Sainte-Rita…

On aimerait que la République française se remette les idées en place, en traitant prioritairement les dossiers importants.

Des centaines de mosquées fondamentalistes devraient être fermées en France.

On y prêche la haine du pays sans que personne n’y trouve rien à redire.
 Idem dans certains quartiers où l’ordre public n’est pas respecté.
 On aimerait, aussi, que les socialistes parisiens, toujours prompts à se targuer d’une politique assurant la « mixité sociale » (cache-sexe du multiculturalisme), se lèvent contre la spéculation immobilière plutôt que de l’encourager.

Quand Manuel Valls affirme que l’organisation État islamique cherche à provoquer des divisions entre les Français, il se trompe.

L’État islamique profite des divisions déjà existantes dans le pays.

L’expulsion des occupants de Sainte-Rita ne fera, malheureusement, qu’accentuer ce phénomène…

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