Et pourquoi oublie-t-on toujours la Russie dans les grands moments qui touchent le monde entier, comme le Brexit ?
Il est plutôt réjouissant de constater que le président Vladimir Poutine et le futur président des États Unis, Donald Trump, sont sur la même longueur d’onde concernant le Brexit.
Quand l’Américain, qui n’est que candidat, loue sobrement la décision libre d’un peuple libre, le président Poutine en fait savoir davantage.
David Cameron, du haut de son arrogance et de la russophobie institutionnalisée en Europe, sous influence de Washington, avait déclaré « que le président Poutine serait très heureux d’un Brexit ». Élément destiné à faire peur au Britanniques…
 Élément qui n’a pas eut d’effet.
Alors qu’Obama s’est permis d’interférer dans le processus britannique, que Merkel a menacé les Anglais, jamais le président Poutine ne s’est autorisé à un tel entrisme.
 On se demande, aujourd’hui, de quel côté se trouve la démocratie ?
 À ce sujet, le président Poutine a déclaré : « Je crois que nous avons observé de près la situation, avec tact, sans jamais nous mêler dans ce processus ou essayer de l’affecter. »



Et de continuer à partir du sommet de l’Organisation de coopération de Shanghai à Tachkent : Je crois qu’il est facile de comprendre ce qui est arrivé. Premièrement, personne n’a envie d’entretenir et de subventionner des économies plus pauvres, de supporter d’autres États, de supporter des nations entières. Le peuple britannique n’est apparemment pas satisfait de la manière dont les problèmes sont réglés en matière de sécurité. Ces problèmes sont devenus plus intenses dernièrement avec l’immigration, c’est la seconde raison du vote du peuple britannique. »
Ensuite, le président russe de prédire : « Pour la Grande-Bretagne et pour la Russie, ce référendum aura des conséquences globales. Elles sont inévitables. Il y aura des choses positives et négatives. Les marchés vont certainement perdre pied, c’est ce qu’ils ont déjà fait, mais à moyen terme, tout se rétablira. Le Brexit ne représente pas une catastrophe mondiale. Certainement que nous allons contrôler la situation et que nous ajusterons nos économies si nécessaire, ainsi que nos relations avec nos partenaires européens. »
Poutine estime également que la Russie est prête à un dialogue constructif au sujet des sanctions mutuelles, et si l’Union européenne fait des concessions, la Russie fera de même.
 « Je ne crois pas que le Brexit influencera nos relations avec l’Union européenne concernant les sanctions. Ce n’est pas nous qui avons commencé avec les sanctions, nous avons seulement répondu aux actions menées contre notre pays. »

Et Poutine de lier de manière cocasse les résultats du référendum britannique à la concentration extrême du pouvoir au sein de la structure de l’Union européenne, en la comparant avec le Haut Conseil de l’URSS !

Et de terminer : « Peut-être que certains sont satisfaits de cette situation et veulent continuer dans cette direction de dissoudre les frontières nationales, d’autres non. Comme l’a montré le résultat du référendum, la majorité des Britanniques n’ont pas voulu s’engager sur ce chemin. »