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vendredi 24 juin 2016

Belfort : un agent du service des eaux agressé par dix personnes

Le 24/06/2016
 
C’est au 6 place Schumann que l’agression s’est déroulée. Photo ER

C’est au 6 place Schumann que l’agression s’est déroulée. Photo ER
 
Un agent du service des eaux a été agressé, jeudi vers 18 h 20 au niveau du 6 place Schumann à Belfort.

Son intervention était nécessaire après l’ouverture volontaire d’une vanne sur une borne à incendie. Le quinquagénaire s’employait à la refermer lorsqu’une dizaine de jeunes l’ont bousculé, au point de tomber à terre.
Ils l’auraient roué.
« À son arrivée aux urgences », résume un délégué syndical (qui nous a demandé à garder l’anonymat pour prévenir d’éventuelles représailles sur lui et sa famille), « les médecins lui ont remis l’épaule qui était déboîtée. Lors des examens, ils se sont aperçus que notre collègue présentait une double fracture à l’humérus. Il a été opéré, hier après-midi. »
La brigade de sûreté urbaine a ouvert une enquête pour déterminer les circonstances de ces violences.
« Nous avons demandé les lectures des caméras de vidéosurveillance », explique la capitaine Béatrice Détienne, commandant la BSU.
« Nous espérons entendre la victime et enregistrer sa plainte, dès sa sortie de l’hôpital. Nos investigations sont suivies par le parquet. »
Cette agression qualifiée de « sauvage » a suscité l’émotion de l’ensemble des agents de la communauté d’agglomération belfortaine et de la ville.
À l’appel de la CGT, 250 agents et élus ont manifesté sur la place d’armes, hier à midi, leur soutien à la victime.

Des interventions qui se sont succédé, il ressort que les violences seraient liées aux nouvelles mesures de sécurité prises par la Cab pour empêcher les intrusions à la piscine du parc.
« Il est normal que les usagers payent leur entrée », explique le président de la Cab, Damien Meslot. « Nous ne pouvons pas tolérer que des personnes escaladent la cloture pour ne pas payer. »
L’application de ces mesures a provoqué la colère de jeunes.
« Ils pensent qu’ils sont chez eux et qu’ils ont tous les droits parce que la piscine est dans leur quartier », résume un responsable syndical CGT.
« Ils ne supportent pas les rappels au règlement. Alors ils ont menacé de mort des collègues. Leurs menaces ont visé aussi nos enfants et nos épouses. Aujourd’hui, des agents ont peur pour leur intégrité physique. À tel point que plusieurs d’entre eux ont demandé leur mutation »

La piscine fermée au public

Dans un soutien à son personnel, Damien Meslot, le président de la communauté d’agglomération, a saisi le préfet du Territoire.
« J’ai interpellé le préfet, le commissaire de police et la Procureure de la République et j’en appelle à la mobilisation des moyens de l’Etat. L’Etat ne peut pas me demander de débloquer plusieurs millions d’euros au titre de la Politique de la Ville et ne pas être capable d’assurer en retour la première des libertés : la sécurité », martèle Damien Meslot.»

 Malgré les arrêts anti-quads, les caméras de vidéosurveillance installées et le renforcement de la Police Municipale, la Ville de Belfort ne peut pas être seule à agir. »
Il a accusé la police nationale d’être absente des Résidences et le préfet et le procureur de ne pas envisager les mesures répressives claires contre les rodéos en quads et les divers troubles du quartier.

De son côté, la ville a ordonné à ses agents du service propreté de ne plus circuler seuls aux Résidences, à partir de lundi.

Par solidarité avec les agents agressés ou menacés, la Cab a décidé la fermeture au public de la piscine du parc jusqu’à lundi, pour renforcer sa sécurité.

Pascal CHEVILLOT

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