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vendredi 27 novembre 2015

Quand le Parti socialiste accapare le drapeau tricolore

                                                    
Le 27/11/2015
 
Lorsque Jean-Pierre Chevènement, en 1985, a rétabli dans les écoles "La Marseillaise" et l’éducation civique, il eut droit à tous les noms d’oiseaux.
Ce 27 novembre, un hommage solennel est rendu aux victimes des récents attentats.
À cette occasion, le président de la République a invité les Français à « pavoiser » leur domicile de drapeaux tricolores.
 On ne saurait réprouver cette initiative, même si l’on estime, comme quelques familles de victimes qui ont décidé de boycotter la cérémonie, qu’il est indécent qu’un gouvernement, en partie responsable de cette tragédie par son impéritie, organise un tel hommage.
Souhaitons que le drapeau soit le signe de l’unité nationale et ne soit pas utilisé en vue de quelque récupération politique.
Quoi qu’il en soit, cette journée d’hommage fait des heureux : les fabricants de drapeaux.
Les ventes auraient doublé, paraît-il.
 En cas de problème d’approvisionnement, un journal recommande même de se tourner vers des « magasins de souvenir », de « sport »ou de « déguisements ».
Preuve que les valeurs patriotiques que le drapeau français a incarnées ont été détournées au profit de valeurs marchandes ?
Tant mieux, si elles renaissent un peu en cette circonstance.
Mais le plus étonnant dans cette histoire, c’est la façon dont le Parti socialiste accapare ce symbole.
Car les socialistes n’ont jamais manifesté beaucoup d’engouement pour le drapeau français ou l’hymne national.
Lorsque Jean-Pierre Chevènement, en 1985, a rétabli dans les écoles « La Marseillaise » et l’éducation civique, il eut droit à tous les noms d’oiseaux.

Quelques années plus tard, ce fut l’émoi dans leurs rangs lorsque Ségolène Royal, candidate à l’élection présidentielle, souhaita que « tous les Français [aient] chez eux le drapeau tricolore ».
Déclaration surprenante dans un parti qui n’était guère habitué à déployer dans ses meetings des drapeaux tricolores : cela faisait mauvais genre !
Interrogé à ce sujet le 26 mars 2007 sur France Inter, François Hollande expliqua que cette proposition devait être « remise dans son contexte »et confessa avoir un drapeau chez lui… « dans la cuisine » : en prévision, sans doute, de ses cuisines électorales.
Tout récemment encore, devant le Parlement européen, il a marqué sa préférence pour « l’Europe », déclarant notamment que « le souverainisme, c’est le déclinisme ».
Encore heureux qu’il n’ait pas demandé aux Français de mettre à leur fenêtre le drapeau européen !
Si le drapeau français pouvait s’exprimer, dans une sorte de prosopopée, sans doute s’indignerait-il d’être ainsi accommodé à toutes les sauces, au gré des circonstances.

Il rappellerait qu’en 2013, les partisans de la Manif pour tous qui défilaient en l’arborant étaient traités de fascistes par ceux-là mêmes qui s’en recouvrent aujourd’hui : haro sur les audacieux qui s’approchaient de l’Élysée en le tenant à la main !

Il estimerait que les victimes des attentats du 13 novembre méritent hommage et respect, mais que les incapables qui ont fait preuve d’imprévoyance et d’aveuglement ne méritent que le mépris.

 

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