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vendredi 27 novembre 2015

Je ne pavoiserai pas


mercredi 25 novembre 2015
 



 
La Nation rendra ce vendredi un hommage solennel aux victimes des attentats de Paris. Ainsi en a décidé Président.

A cette occasion, il nous invite à " pavoiser nos lieux d'habitation avec un drapeau bleu blanc rouge, les couleurs de la France ".
Que les blessés et les familles endeuillées veuillent bien me pardonner mais je ne pavoiserai pas.
 Qu'elles soient cependant assurées de ma peine et de ma compassion.

Pavoiser, et puis quoi encore ?

Je n'ai pas l'habitude de répondre aux sollicitations d'un homme qui tout au long de sa carrière n'a jamais montré un attachement particulier à ces trois couleurs et qui depuis son élection ne fait vraiment pas honneur au drapeau et au pays qu'il est supposé diriger.
 Je pavoise quand je veux, pas besoin qu'on me le demande.
Satisfaire celui qui fit entrer Jean Zay et son célèbre " drapeau " au Panthéon: Non.
Je me souviens trop de l'absence de drapeaux tricolores pendant les meetings du candidat Hollande.
 J'ai encore la rage rien qu'en pensant aux drapeaux étrangers qui ornaient la place de la République le soir de sa victoire à l'élection présidentielle.
Je me souviens comment les gauchistes raillent depuis des années ceux qui honorent ces trois couleurs.
Je suis toujours en colère quand je repense à la façon avec laquelle son sinistre des Affaires Etrangères a rendu hommage au général vietnamien Giap sans avoir le moindre mot pour les 40 000 militaires français que la République avaient envoyé au casse-pipe en Indochine.
 Je n'ai pas aimé que la Socialie trouve normal que le lauréat d'un concours photo soit récompensé pour avoir shooté un gars entrain de se torcher avec notre drapeau.

Je ne pavoiserai pas, j'ai encore en tête ces manifestations de juillet 2014 où à Paris et Sarcelles le drapeau de l'EI flottait au vent sans que les autorités ne s'en émeuvent plus que cela.
Je ne supporte pas la récupération politicienne.
Je n'aime pas que l'on utilise les puissants symboles de la République pour se grandir.

Je pavoiserai le jour où si je plante, dans mon jardin, un mât au bout duquel flottera le drapeau, j'aurais l'assurance de ne pas être la risée du quartier et qu'il ne soit pas abattu nuitamment par quelques racailles désœuvrées.
Je pavoiserai, peut-être, quand je verrais Benzema, l'idole des jeunes, ou Mam' Taubira, chanter la Marseillaise à plein poumons, quand elle ne sera plus sifflée lors de certains matches de foot.
Je pavoiserai le jour où ceux qui ont normalement le devoir de nous représenter dignement cesseront de se vautrer dans la démagogie et le mensonge.
Je ne pavoiserai pas parce que je ne vois pas pourquoi il faut une catastrophe pour que soudainement on demande aux Français de sortir le drapeau, parce qu'en janvier, on ne nous l'a pas demandé, parce que j'estime que celui qui nous le demande aujourd'hui ainsi que son équipe portent une part de responsabilité dans ce qui s'est passé ce sinistre vendredi.

Je ne pavoiserai pas parce que toutes ces minutes de silence à répétition, ces " même pas peur ", ces petites bougies et ces hommages à répétition commencent sérieusement à me gonfler.
Combien de drames, en France ou à l'étranger, encore récemment, n'ont pas eu droit à tant d'honneur ?
Comment ne pas voir un lien entre ces manifestations pilotées d'en haut et la proximité des élections régionales ?

Unité nationale par la magie des trois couleurs ?
 J'aime cette idée d'unité nationale lorsqu'elle n'est pas chargée d'hypocrisie.
Elle l'est toujours et ne dure jamais.

Il nous demande de " pavoiser nos lieux d'habitation avec un drapeau bleu, blanc et rouge, les couleurs de la France "; que nous demandera-t-il, la prochaine fois, parce qu'il y aura une prochaine fois, de repeindre ces mêmes lieux d'habitation aux couleurs de la France ?

Pavoisera qui veut, mais pas moi.
J'aime trop mes trois couleurs pour qu'elles soient récupérées par des politiciens sans scrupules et sans honneur.

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