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mardi 30 juin 2015

Cette 5e colonne que nous ne saurions voir : lâcheté ou clientélisme ?

                                                    


Le 30/06/2015

L’Europe dort d’un sommeil de plomb. Et l'Histoire ne lui a rien appris.

Le 26 juin dernier en Isère, le fanatisme d’un islam radicalisé a déjoué tous les plans Vigipirate avec une simplicité et une évidence qui glace les sangs après en avoir fait beaucoup couler.
 Un homme, un Français, a été égorgé et décapité et sa tête, comme un trophée, a été accrochée sur les grilles d’une usine, entourée de deux drapeaux de Daech et inscriptions arabes.
  L’horreur absolue de tels actes et leur signature sans équivoque devraient suffire à faire réagir une classe politique sous hypnose totale.
Réagir pour agir.
  Mais nos dirigeants politiques sont des autistes et l’Europe tout entière semble à nouveau se noyer dans l’attentisme.
Figée face à l’inexorable.
L’immobilisme de 1938, quand Hitler annexait, frappait, exigeait et étendait son pouvoir sans qu’une main de fer ou une alliance forte et déterminée ne vienne entraver l’avènement du nazisme sur nos terres.
L’Histoire a payé cette lâcheté de millions de morts.
  La conférence de presse de François Hollande en réaction aux attentats en Isère est le fruit d’une langue de bois promue à l’état d’œuvre d’art.

 Le président de la République n’a pas prononcé les mots de Daech ou d’islamisme ; il a mentionné « des inscriptions » retrouvées sur place sans préciser qu’elle étaient écrites en arabe.
 Employer le mot « terrorisme » comme générique et englober l’atrocité en anesthésiant les consciences…
 Les premières pensées de Jean-Christophe Cambadélis n’iront pas à la victime ni à sa famille, son tweet « Beaucoup d’émotion devant cet attentat et son mode opératoire. Restons unis. Pas d’amalgame. Ne jouons pas sur les peurs » fixe l’ordre de ses priorités et du parti qu’il représente.
Sous la formule poétique de « mode opératoire », les mots enterrent l’horreur d’un égorgement et d’une décapitation d’innocent.
Et sa plus grande frayeur devient celle d’un éventuel amalgame.


Protéger l’islam devient une priorité politique.


Derrière le spectre paralysant de l’amalgame, toute la lâcheté de nos dirigeants actuels et le prix de l’inaction de leurs prédécesseurs.
 Comme un bouclier virtuel contre toute prise de décision.
 La station de radio Europe 1 s’est accordée l’audace d’une interview indécente de la compagne du présumé assassin Yassin Salhi.
Et voilà que cette dernière qui attendait « que son mari rentre du travail », en bon père de famille, découvre en direct sur les ondes que son mari est un terroriste ?
Le scoop ?


 L’objectif des médias était de nous émouvoir, en donnant visage humain à la compagne du barbare présumé, sous forme d’effusions lacrymales.


 Le journaliste de poser la question : « C’est quelqu’un qui était religieux, votre mari ? » « Nous sommes musulmans, on fait le ramadan. Normal. Nous sommes une famille normale. »


 François Hollande nous avait prévenus : la France, sous son quinquennat, serait « normale »…


Et puis l’on découvre que le supplicié était l’ancien patron de Yassin Salhi.
 Le crime a trouvé son mobile : un règlement de comptes entre patron et ouvrier.
Certains médias ont osé l’hypothèse.
Envoyant valser aussi bien le bon sens que la raison, les drapeaux de Daech et le procédé d’exécution.


Le ridicule plutôt qu’un début de vérité.


 Dans le même temps, à Sousse, un jeune Tunisien de 23 ans a assassiné 38 touristes.


Tirant coup après coup, choisissant d’épargner les Tunisiens pour sciemment exécuter les Européens.


 La préférence nationale ou la discrimination dans ce qu’elle a de plus négatif ?


 Mais l’Europe dort d’un sommeil de plomb.


Et l’Histoire ne lui a rien appris.

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