POLITIQUE - Les ténors de l'UMP se réunissaient ce mardi 27 mai pour tenter de dénouer l'une des plus grave crise qu'ait connue leur parti depuis sa naissance en 2002, avec une question brûlante: le sort de son président Jean-François Copé.

Et finalement, le député-maire de Meaux, 50 ans, a annoncé sa démission, qui sera effective à compter du 15 juin.
 Les trois anciens premiers ministres Alain Juppé, Jean-Pierre Raffarin et François Fillon assureront la direction collégiale de l'UMP jusqu'à un congrès extraordinaire à l'automne, a ensuite annoncé l'ancien président du Sénat Gérard Larcher.
Toute la direction de l'UMP démissionne collectivement.
 "Copé n'a pas fait obstacle à sa démission, il a laissé le débat se dérouler" et en a tiré les conclusions, selon Jean-Pierre Raffarin.
L'affaire Bygmalion -société de communication fondée par deux proches de Jean-François Copé- avait commencé par des soupçons de favoritisme.
Elle n'a cessé d'enfler et de proliférer pour atteindre, à l'issue de la folle journée de lundi, l'ancien président Nicolas Sarkozy.
L'affaire Bygmalion, "c'est l'affaire des comptes de campagne de Sarkozy", a accusé l'avocat de cette agence, Me Patrick Maisonneuve, parlant de "fausses factures".

 Lundi soir, le trésorier de campagne de Nicolas Sarkozy, Philippe Briand contestait auprès de l'AFP la version de Me Maisonneuve.
Tout nouvel eurodéputé -ce qui lui confère une immunité face à la justice, même s'il a dit qu'il n'y recourrait pas- Jérôme Lavrilleux, jusqu'à dimanche directeur de cabinet de Jean-François Copé, a corroboré cette version, reconnaissant en larmes que des meetings du candidat ont été indûment facturés à l'UMP.

Un "dérapage" dans "l'engrenage irrésistible" de la campagne, a-t-il concédé, en exemptant Sarkozy et Copé.
Cette folle journée a également vu des perquisitions au siège parisien de l'UMP et au siège de la société Bygmalion, achevées mardi au petit matin.

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