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samedi 22 février 2014

Remplacement de Jean-Marc Ayrault : un casting de série B


gouvernement-ayrault


Le 22 février 2014

   
 
Il est inutile et inconséquent. Son départ est acté ; plus qu’une question de semaines.

Depuis la révélation de la liaison du dernier « résident » de la République avec la séduisante actrice intello Julie Gayet, les coulisses de l’exécutif prennent des airs de nanar mélodramatique dont ont le secret les réalisateurs préférés de la critique.
 Entre un Arnaud Desplechin pour la mécanique bourgeoise des affaires de cœur (ou de cul, c’est selon) et un Bruno Dumont pour le drame social qui se joue dans le pays.
Le dernier feuilleton en date concerne le premier pitre, le triste professeur d’allemand, Jean-Marc Ayrault.
 Les médias nationaux bruissent en ce moment de la rumeur : le Nantais devrait quitter son poste suite aux deux prochaines échéances électorales.
 Quelle surprise, il est pourtant si populaire !

 Il s’est illustré par une grande cohérence intellectuelle et un amour de la France éternelle.
 Non ? Après avoir promu la théorie du genre dans l’enseignement, on lui doit une défense farouche du fameux « rapport intégration » et des propos amènes sur l’« inclusion » de la « diversité ».
Faire courir le bruit de son départ est une manœuvre électoraliste de l’exécutif, décharger un peu plus d’impopularité sur un homme qui est méprisé depuis deux ans.
On promet au peuple de couper la tête de cet homme brisé, broyé par la machine, trahi par une majorité de ses nombreux ministres.
De toute façon, il est inutile et inconséquent. Son départ est acté ; plus qu’une question de semaines.
Le premier nom à circuler pour son remplacement est celui de Claude Bartolone, président de l’Assemblée nationale, cacique du Parti socialiste et surpuissant baron – parrain – de la Seine-Saint-Denis.
 Son protégé, Razzy Hammadi, député socialiste, a récemment fait parler de lui suite à une vidéo diffusée sur YouTube dans laquelle il profère des insultes, que je ne rapporte pas ici par souci de la décence.
À noter cette réplique, « je ferai descendre toutes les cités de Montreuil », à croire que celui-ci tient les bandes des quartiers.
Passons. Ce proche de Laurent Fabius est un homme de faible envergure, guère plus compétent et charismatique que Jean-Marc Ayrault.
 Une telle nomination ne présenterait aucun intérêt politique.
Alors qui ? L’eurosceptique opportuniste Arnaud Montebourg ?
 Ce pari risqué semble peu compatible avec les habitudes présidentielles, il faudrait un séisme électoral pour envisager cette option.
Le caporal de la « Guardia Civil » Manuel Valls ?
 Dorénavant trop clivant, il a grillé ses dernières cartouches ; il est loin, le temps où il pouvait se permettre de nouer les cravates de ce bon François.
 Personne n’est au niveau, personne n’a la personnalité requise pour sortir le pays du marasme dans lequel il est plongé.
Reste l’option d’une demi-cohabitation en faisant appel à François Bayrou, refaire le coup de Mitterrand en 1986, version garbure sans sel.

 Disons-le tout net, c’est pour l’instant improbable.

 Et puis peu importe, avec les « sociétalistes » à la barre, la France restera à quai.

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