Translate

mardi 14 janvier 2014

Ce que Julie Gayet nous dit de François Hollande

6:10_psiche_pinocchio


Le 13 janvier 2014


   
Comment croire aux promesses d’un homme qui jurait il y a quelques mois que la rédactrice de Paris Match était la femme de sa vie ?
   
Une affaire privée, à en croire la classe politique.
 Et qui n’aurait guère d’impact sur l’image du chef de l’État, assure le JDD.
 Et pourtant, du café du commerce aux colonnes des grands journaux, le couple Hollande-Gayet, il en est question partout.
Car, on a beau dire, les Français ne sont pas prêts à passer si facilement ses frasques à leur Président.
 Surtout, ils sentent au fond d’eux-mêmes que cette petite histoire leur en dit long sur sa personne.

Oui, le chef de l’État a montré dans cette histoire un beau visage de tartuffe.
 Plus encore que sa bluette avec une actrice ― tout le monde peut se tromper ―, c’est sa réaction qui laisse pantois.

 Plutôt que de confesser, si ce n’est une erreur, du moins une maladresse, il a jugé bon de se réfugier derrière le paravent de la vie privée, alors même qu’il a été le premier à s’exposer avec Valérie Trierweiler avant son élection dans la presse populaire, et que Julie Gayet n’a pas hésité à rendre public son soutien à son (futur ?) amant dans une vidéo de plusieurs minutes.
Le chef de l’État a aussi dévoilé son visage de profiteur.
Ces rendez-vous privés en milieu de journée, ça ne choque personne ?
 Quel citoyen normal peut se permettre pareilles privautés sur ses heures de travail ?
 Qui plus est dans un appartement prêté ?
Au fond, ce comportement n’est autre que l’aboutissement d’une vie aux frais du contribuable, qui a commencé à l’ENA, s’est poursuivie en tant que conseiller à la Cour des comptes, attaché parlementaire, député, secrétaire du PS, maire de Tulle ou encore président du conseil général de Corrèze.

Et puis le Président a révélé une forme d’irresponsabilité.

 Cécile Amar, journaliste au JDD, rapporte dans son enquête « Jusqu’ici tout va mal » cette question de Hollande, posée en mai 2012 devant ses collaborateurs à l’Élysée : « Comment je sors sans qu’on me voie ? »

 Eh oui ! L’une des premières interrogations du Président fut bien de savoir comment se carapater !
 On comprend mieux pourquoi il a tenu à conserver son appartement parisien, parfaite échappatoire à ses responsabilités élyséennes !
La psychanalyse permettrait sans doute de comprendre également que Hollande règle ses comptes avec un père rigoriste, candidat à deux élections municipales sous les couleurs d’un parti d’extrême droite, et avec une scolarité chez les Frères des écoles chrétiennes.
 Qu’il cherche à tout prix à faire oublier ce passé infamant pour un édile socialiste.
 Et qu’emporté par le zèle des nouveaux convertis, il en rajoute dans la décrépitude morale, afin de prouver aux siens qu’il mérite sans conteste son certificat de bonne conduite progressiste.
Ensuite, la nature ayant horreur du vide, il a bien fallu combler cette absence de morale individuelle par autre chose : la bien-pensance de gauche a fait l’affaire.
 On comprend mieux avec quelle légèreté pareil président impose des lois dont le peuple ne veut pas.
Le mariage et l’adoption pour tous ?
 Qu’est-ce qu’on s’en fout, quand on a eu au moins quatre enfants et trois femmes, s’en jamais s’engager !
Le divorce sans juge ?
 Idem !
 Le tiers parent ?
Allons-y, puisque de toute façon c’est déjà le bordel !
Le hic, c’est que le Président nous représente, notamment à l’étranger.
 Et que la Première dame a un rôle protocolaire à jouer.
Les Français aimeraient sans doute savoir s’il en est encore une à l’Élysée, et si oui, laquelle ― on peut penser ce qu’on veut de Nicolas Sarkozy, il eut au moins la bonne idée de clarifier les choses au plus vite avec Carla Bruni.
Et puis, il y a cette question corollaire : avec qui Hollande doit-il remplir sa déclaration d’ISF ?
 Vous savez, celle qu’il n’a jamais remplie avec sa concubine notoire – Valérie Trierweiler – avant son élection.
 Moi, j’aurais été la journaliste, ce mec qui refuse de s’engager fiscalement, je me serais méfiée…

Dans cette histoire, si Valérie Trierweiler est délaissée, nous sommes tous cocus.
Comment croire en effet aux promesses d’un homme qui jurait ses grands dieux (si je puis dire) il y a quelques mois que la rédactrice de Paris Match était la femme de sa vie, et qui sort casqué par la porte de service pour rejoindre son amante ?
 Comment croire un tel homme, quand il vous affirme que la croissance est là ou que le chômage va baisser ?

 Et comment croire que cet homme, qui ne sait pas choisir entre deux femmes, serait un jour capable de prendre des décisions courageuses pour la France ?

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Ici, les commentaires sont libres.
Libres ne veut pas dire insultants, injurieux, diffamatoires.
À chacun de s’appliquer cette règle qui fera la richesse et l’intérêt de nos débats.
Les commentaires injurieux seront supprimés par le modérateur.
Merci d’avance.