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lundi 28 octobre 2013

Un pas en avant, un pas en arrière.

Publié le 28 octobre 2013

François Hollande recule sur toutes ses promesses de campagne.
François Hollande recule sur toutes ses promesses de campagne.  Crédit Reuters
 
"Si Hollande recule… on l’encule !"
 
Ce fut un des slogans les plus remarqués des manifs pour le mariage gay. Le chef de l’État y fut sensible. Mais depuis…

Des millions (toutes manifs cumulées) de manifestants arpentèrent le pavé parisien pour s’opposer au mariage entre deux personnes du même sexe.
 Face à cette foule impressionnante, le chef de l’État tint bon.
 Et resta, comme dirait Juppé, droit dans ses bottes. Sans doute avait-il mesuré la gravité de l’avertissement des pro-mariage gay : « Si Hollande recule… on l’encule ! »
 
 Car, homme cultivé, il connaît certainement la phrase de Roger Peyrefitte, célèbre écrivain homosexuel de l’après-guerre : « Le pal ? Ah ! ce supplice qui commence si bien et qui finit si mal… »
 
Depuis, François Hollande est confronté à d’autres manifestations et à d’autres protestations. Et là, il recule.

 Il recule encore. Il re-recule. C’est une habitude. Comme un pas de danse maladroit. Ce qui l’apparente assez bien au pingouin pataud évoqué dans une jolie chanson écrite à son intention par Carla Bruni.
 
La taxation des produits de l’épargne ? Elle a été décidée, approuvée en Conseil des ministres. Eh bien non, elle sera (en grande partie) abandonnée ! Hollande recule. Il est vrai que cette posture, contrairement à l’époque du mariage gay, ne lui fait pas courir le risque d’être enc...
 
L’écotaxe ? Elle suivra le même chemin que la taxe précédente, si l’on en croit Stéphane Le Foll, ministre de l’Agriculture, qui a dit que le message des manifestants bretons a été « parfaitement entendu ». Hollande recule. Et là non plus il n’y aura personne pour lui promettre les délices, puis les souffrances, du supplice du pal…

Et le non-cumul des mandats promis et annoncé ? En tout cas pas avant les municipales. Après on verra…
Et le droit de vote des étrangers, lui aussi promis et annoncé ? Silence dans les rangs socialistes : on ne parle pas des choses qui fâchent !
Et la taxation à 75 % qui devait frapper les foyers les plus riches ? Ouh là ! Ce sont, in fine, les entreprises qui paieront. Et la limitation des salaires des grands patrons ? Actée, décidée et annoncée. Eh bien, rien…
 
Partout, tout le temps, qu’il pleuve ou qu’il vente, Hollande recule.
Un jour – il reste encore un peu de temps – on fera le bilan du quinquennat de François Hollande.

 Les méchants, dont je suis, retiendront qu’il n’a cessé de reculer.
 Les gentils, au contraire, relèveront qu’il a résisté à la foule imposante des anti-mariage gay.
 Certes. Mais il faut néanmoins noter que François Hollande ne trouva ce courage que devant la menace dont il était l’objet : « Si Hollande recule… on l’encule. »

 Comme quoi les grandes décisions politiques tiennent souvent à peu de chose.
 
A lire du même auteur : Le gauchisme, maladie sénile du communisme, Benoît Rayski, (Atlantico éditions), 2013.
 

Read more at http://www.atlantico.fr/decryptage/hollande-recule%E2%80%A6-on-encule-benoit-rayski-883247.html#porykL3LXBaFl9GW.99

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