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dimanche 2 juin 2013

Marseille : Guérini à nouveau convoqué chez le juge

 

JUSTICE – Le président PS du conseil général des Bouches-du-Rhône est convoqué lundi dans le bureau du juge Charles Duchaine. Après l’interruption de sa garde à vue, début avril, pour raison de santé, il va de nouveau être interrogé dans une affaire de marchés publics présumés truqués.


L’interrogatoire s’était brutalement interrompu. Placé en garde à vue, début avril dans les locaux de la caserne Beauvau, Jean-Noël Guérini, avait dû écourter les débats. Interrogé dans le cadre d’une affaire de marchés publics présumés truqués, le président PS du conseil général avait été pris d’un malaise nécessitant une hospitalisation de quelques jours à la Timone.
Depuis, le sénateur a limité ses interventions publiques, mais le juge Duchaine veut clôturer ce lundi l’interrogatoire avorté afin de vraisemblablement le mettre en examen.

Une décision à laquelle n’a pas échappé le frère du sénateur, Alexandre Guérini, également convoqué par les gendarmes pour la même affaire en avril dernier. Les charges retenues contre lui relèvent de l’"association de malfaiteur en vue de commettre des faits de corruption", de "trafic d'influence et détournement de fonds publics", et de "corruption active et trafic d'influence". De graves accusations auxquelles Jean-Noël Guérini pourrait être lié, selon le juge souhaitant vérifier son degré d’implication dans le dossier des marchés publics présumés truqués.

"Mon frère n’a pas d’ascendant sur moi"

À l’issue du premier interrogatoire avec les gendarmes, Jean-Noël Guérini avait nié toute implication dans ce dossier. "Mon frère n’a pas d’ascendant sur moi", a-t-il déclaré aux enquêteurs selon le procès-verbal révélé dimanche par le JDD. Une prise de distance avec les affaires de son frère dont la responsabilité présumée remonte à 2005.
 Cette année-là, le fisc identifie de fausses facturations provenant de deux entreprises du BTP ayant remporté des marchés publics auprès du conseil général. Objet des constructions : des maisons de retraite ou des collèges dans le département.
Au fil de l’enquête, les gendarmes, saisis de l’affaire, identifient Patrick Boudemaghe. Selon eux, l’entrepreneur est soupçonné d’avoir détourné et blanchi des millions d’euros grâce à ce système. Pour la justice, Boudemaghe n'agit pas pour son propre compte mais notamment pour Alexandre Guérini.
 
 Selon le juge Duchaine, le frère du sénateur servait alors de "trait d'union" entre les entreprises et le conseil général.
Jean-Noël Guérini était-il complice de ce "système" ? Selon une note du magistrat, il aurait assuré de façon "systématique" le succès des entreprises de son frère et de ses amis "par ses interventions influentes, ses actions ou ses abstentions".

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