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dimanche 26 mai 2013

Quand Manuel Valls se prend pour Bachar el-Hassad !



De longue date, la gauche française a aimé jouer à se faire peur. Internationale noire, Ordre nouveau, fascisme éternellement renaissant, nervis de Le Pen, 0pus Dei tentaculaire, milices paramilitaires, en attendant le retour du complot jésuite et l’arrivée des Raéliens au pouvoir.

S’il est désolant de voir une Frigide Barjot tenter de se dédouaner en dénonçant l’aile « radicale » du collectif de la Manif pour tous, il est parfaitement grotesque de voir un Manuel Valls potasser à la hâte son Code pénal, juste histoire de voir comment il pourrait dissoudre la nébuleuse du Printemps français, en même temps que Béatrice Bourges, sa porte-parole. Ce qui va être coton, c’est qu’à l’instar du GUD, le collectif en question n’a pas la moindre existence juridique.


 Un peu comme les Indignés de Madrid ou les Occupy Wall Street de New York, mouvements tout aussi informels et pas plus violents que l’objet de ces lignes, mais qui bénéficient d’une rare indulgence médiatique en nos contrées. Comme quoi il y aurait les « bons » et les « mauvais » manifestants… Les révoltés qu’on salue et ceux qu’on rêverait de voir finir au gnouf.

Étrange gauche que celle-ci. Un pavé dans une main, la matraque dans l’autre. Et dire que ces turlupins osent se prétendre libertaires, militent pour une extension infinie des « droits », tout en voulant sans cesse restreindre ceux des autres, « autres » dont le seul crime, finalement, consiste à refuser de penser au pas et en rang par deux.

Plus burlesque encore, cette place Beauvau qui explose le déliromètre paranoïaque : « La ligne jaune a été franchie. C’est le Printemps français lui-même qui s’est placé en dehors de la légalité républicaine… » Rien de moins. Et peut-on savoir en quoi cette « ligne républicaine » aurait été « franchie » ? En saccageant le Trocadéro ? En se promenant dans la rue tout en brandissant des drapeaux étrangers ? En fracassant les vitrines ? En mettant le feu aux voitures ? En détroussant les passants ? Ces gens-là doivent confondre avec d’autres événements.

 Ou ils se trompent de bonne foi et nous avons affaire à d’indécrottables ahuris. Ou ils nous baratinent sciemment et là, ils sont encore plus attaqués du bulbe que la moyenne : en effet, qui peut encore, aujourd’hui, croire à de telles fadaises ?

 Le mensonge d’État, pour être plausible, demande, à défaut d’intelligence politique, un peu plus de vraisemblance. Et dire qu’il y a encore des couillons de droite pour croire que Manuel Valls est la caution « sécuritaire » du gouvernement…

Nicolas Gauthier.

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