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mardi 21 mai 2013

Mini printemps arabe au Trocadéro

 Paris: Les propriétaires bédouins du prestigieux PSG espéraient une belle carte postale et voulaient immortaliser le premier sacre parisien avec la Tour Eiffel en toile de fond. Plutôt que cette belle image, on a eu des scènes de guérilla urbaine avec un bilan assez lourd : 32 blessés, terrasses de cafés vandalisées, magasins saccagés, voitures incendiées...Avant-goût d'un printemps arabe en France ou incidents mineurs? Jacques-Marie Bourget, coauteur du « Vilain petit Qatar », pointe le doigt sur l’origine du mal (vidéo).

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 Certains ont mis en cause la direction du PSG qui, sous l’insistance du grand boss qatari, voulait absolument que la fête se déroule place du Trocadéro. D’autres, comme Ségolène Royale, ont critiqué les autorités préfectorales, voire le ministre de l’Intérieur en personne.

L’UMP a profité de ces incidents pour accabler Manuel Valls, qui est pourtant le ministre le moins laxiste parmi les socialistes et le plus populaire du gouvernement Hollande.
Par-delà ces incidents graves que l’opposition de droite exploite à des fins politiciennes, c’est la nature même des relations franco-qataries qui est mise en cause aujourd’hui. Et dans cette vassalisation de la France, la droite sarkozienne assume une responsabilité écrasante.


Pour Jacques-Marie Bourget, grand reporter et ancien de France Inter et de Paris-Match, qui a obtenu le prix Scoop pour avoir révélé l’affaire Greenpeace, « Cela fait au moins 7 ou 8 ans que toute la classe politique française, droite et gauche confondues, est complètement en état de carpette devant le Qatar. On est à plat ventre devant le Veau d’Or. Si l’émir du Qatar –qui, par ailleurs déteste le sport, le foot et les prolétaires, qui veut se faire une image de marque pour conquérir l’islam des banlieues – s’il dit je veux le Trocadéro, on lui donne le Trocadéro… Les désirs de l’émir sont toujours exaucés ».

Dans cette intervention sur "I Télé", Jacques-Marie Bourget a sans doute raison de mettre la droite et la gauche dans le même sac. Mais il faut rappeler que c’est sous la présidence de Sarkozy que le Qatar est devenu « l’ami » auquel on ne peut rien refuser : ni les avantages fiscaux, ni les acquisitions immobilières, ni l’achat des fleurons de l’industrie française, ni le PSG, ni l’ingérence dans les banlieues, ni le contrôle de l’islam de France, ni même les guerres impérialistes en Libye et ailleurs.

La violence au Trocadéro, qui rappelle le soulèvement d’octobre 2005, annonce t-elle un printemps arabe en France, que certains souhaitent et que beaucoup redoutent ? Mieux vaut prévenir que guérir.Tunisie-Secret.com

Karim Zmerli

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