Nouveau rebondissement dans l'affaire Bettencourt.

 Dans son édition du 30 mai, Le Parisien/Aujourd'hui en France révèle que le juge bordelais Jean-Michel Gentil qui dirige l'instruction, serait proche d'un des cinq experts qui a évalué l'état de santé de la riche héritière à son domicile, le 7 juin 2011.

 Une expertise cruciale dans ce dossier : c'est sur cette base que le juge Gentil a établi l'état de faiblesse et la vulnérabilité psychologique de Liliane Bettencourt et l'a fait remonté au mois de septembre 2006.

Ce document a notamment conduit à la mise en examen de douze personnes dont Nicolas Sarkozy pour "abus de faiblesse" commis durant l'année 2007 et au placement de l'octogénaire sous la tutelle de sa fille Françoise Meyers-Bettencourt .

Vers un dessaisissement du juge Gentil ?

Selon le journal, Sophie Gromb, chef du service de médecine légale du CHU de Bordeaux, aurait été témoin de mariage du juge en 2007. Elle est également inscrite sur la liste nationale de la Cour de cassation comme experte en médecine légale du vivant. Mais son impartialité dans l'affaire Bettencourt pourrait être remise en cause du fait de ses liens avec le magistrat qui, s'il n'a pas transgressé la loi, a au moins commis là une faute morale, selon de nombreux juristes.

Cette révélation, si elle est prouvée, pourrait aboutir au dessaisissement du magistrat bordelais ou à l'annulation de l'expertise. Son conseil Me Rémi Barousse, interrogé par Le Parisien, a dit tout ignorer de cette affaire. Les avocats de la défense examinent déjà les possibles recours pour leurs clients.